Un tramway relie une ville de province à la plage voisine, distante d'une quinzaine de kilomètres. Aux heures matinales, il fait accessoirement office de ramassage scolaire. Ses allées et venues d'un terminus à l'autre entre les ondulations des vignes ponctuent le cours des vies, avec leurs menus ou cruels événements. Les lieux où se déroule l'action sont principalement le bord de mer, une maison de campagne, la ville qui peu à peu se modernise, un court de tennis. Dans sa fragilité, la vie s'acharne par ailleurs à poursuivre son cours à travers les dédales des couloirs et des pavillons d'un hôpital, et d'infimes coïncidences amènent parfois les deux trajets à se confondre.

A n'importe quelle heure du jour, surgissent les Hordes, avec leurs bottes ferrées, leurs casques et leur gourdins plombés; ces chômeurs en fin de droit, ces SDF, clochards et exclus en tout genres dressent des barrages aux feux rouges. Tous les conducteurs doivent leur payer un « permis de circuler », une taxe journalière, sinon les gourdins s'abattent sur les carrosseries et les véhicules sont réduits à l'état de carcasses.

Comment les atteindre ? Les hordes disparaissent comme par enchantement après avoir semé la terreur. Au fil des jours, leurs cohortes se multiplient et apparaissent dans toutes les villes. D'où vient cette révolte structurée, militairement organisée, pensée jusque dans les moindres détails ? Est-ce une entreprise politique de déstabilisation ? Que font les Hordes des sommes énormes qu'elles récoltent en cash chaque jour ? Qui sont ses chefs ? Qui est le maître des Hordes ?

Un flic va les infiltrer pour tenter d'y répondre.