Pour la première fois, deux fils légitimes de Moïse racontent le cauchemar qu'ils ont vécu! L'affaire Rock «Moïse» Thériault a définitivement marqué l'imaginaire collectif des Québécois. Après 20 ans de silence, les deux frères ont le courage de prendre la parole. Leur histoire est celle de deux petits garçons élevés en enfer. Par leur témoignage, ils espèrent se libérer de l'horreur et enfin pouvoir tourner la page sur un passé marqué par de nombreux traumatismes, dont certains dépassent l'imagination. Ils veulent aussi aider ceux qui comme eux ont souffert de maltraitance. Pour les deux garçons, Roch-Sylvain et François Thériault, l'horreur commence à l'été 1980 dans un train reliant Québec à Gaspé, lorsqu'ils vont rejoindre leur père qui vient de s'installer en pleine forêt, complètement retiré du monde, avec un petit groupe de fidèles. Dans cette communauté où violence, beuveries et orgies sexuelles sont monnaie courante, les deux enfants passeront de longs mois qui resteront à jamais gravés dans leur mémoire. Ce séjour est le premier épisode d'un drame qui se prolongera sur plusieurs années. Les violences sauvages ne se feront pas attendre et les enfants encaisseront coups et blessures. Le récit de ces agressions glace le sang. «Mon père était un requin, raconte François, le plus jeune des deux. Il fallait que ça saigne sinon, il n'arrêtait pas.» Quand Moïse était en état d'ébriété, sa cruauté n'avait aucune limite. Dans ce climat de souffrance, les deux garçons ne pensaient qu'à une chose: s'enfuir. Même s'il craignait Moïse et en avait une peur bleue, Roch-Sylvain, l'aîné, avoue qu'il était dépendant de son père et qu'il l'idolâtrait. Un récit dramatique et passionnant que les personnes sensibles devraient s'abstenir de lire, et qui vous tiendra en haleine du début à la fin. Ces deux enfants martyrs luttent toujours pour s'en sortir; il arrive encore parfois que d'horribles souvenirs les assaillent. Roch-Sylvain est toujours sous traitement; François, de son côté, a des enfants et une conjointe qu'il aime. Mais pourront-ils un jour avoir une vie dite «normale»? Voilà la question...