A près le retour de Captain Biceps privé de rayon Nouveautés pendant quatre ans, la rentrée marque également celui de Kid Paddle, la terreur des salles de jeu. Même si l’éditeur n’est pas resté inactif en proposant notamment des compilations thématiques ou quelques Game over qui puisaient dans l’inspiration des fans pour composer systématiquement une fin tragi-comique au petit personnage de jeu vidéo favori du gamin à la casquette vissée sur la tête, l’auteur, lui, avait choisi de se donner le temps de revenir à la création, pour ne pas tomber dans la répétition.
Bilan ? Les Barbie de la sœur sont allègrement martyrisées, les ingrédients d’un menu se prêtent à des détournements prompts à couper l’appétit, le fils aimerait que son trop sage père possède l’étoffe d’un héros, et il demeure impossible d’entrer au cinéma pour se repaitre d’une bonne ration de film gore. Les potes ont toujours des tronches d’ahuris et le détour par la salle de jeu est toujours de rigueur. Rien de neuf, donc ? Si, bien sûr, à petite dose, avec une petite touche féminine, ou format fillette vu l’âge des protagonistes. Sur la couverture d’abord, avec son rose barbapapa et son chaton, croisement d’Hello Kitty et de Miffy sorti de la chambre de la sœurette, puis avec la présence d’une blondinette qui a l’air d’en pincer pour le gamin, plus concerné par ses occupations et ses jeux de garçons que par la bluette. C’est un peu plus qu’anecdotique mais, dans l’ensemble, le renouvellement se fait sans révolution : le profil du Kid est connu (euphémisme, on le voit finalement, lui et ses congénères, rarement de face…) et n’est guère chahuté. La prochaine fois peut-être.