Le XIXe siècle voit naître le roman tel que nous le connaissons aujourd'hui. Auparavant, il était considéré comme un art mineur, un « fourre-tout
» inférieur à la poésie et au théâtre, dont la codification était jalousement défendue par les « Classiques ». Sous l'effet d'une alphabétisation
croissante, la littérature, réservée jusqu'alors à une élite, va s'adapter à un nouveau public. La place des écrivains dans la société ira alors
grandissante : qu'ils soient considérés comme des faiseurs d'opinion, des leaders politiques, voire des symboles vivants, le peuple se
reconnaît en eux. C'est l'avènement du sacerdoce de l'écrivain. De son côté, l'école célèbre la figure de l'écrivain comme celle d'un grand
homme. Ainsi, le XIXe siècle va offrir au public des œuvres inoubliables (Madame Bovary, Notre Dame de Paris, La Mare au diable, Le Rouge et le
Noir, etc.) devenus de grands classiques lus et relus génération après génération. Pour raconter l'invention du grand écrivain et visiter les
coulisses de la création littéraire, Joseph Vebret convoque tour à tour Stendhal, Victor Hugo, Charles Dickens, Alexandre Dumas père et fils,
Edgar Allan Poe, Honoré de Balzac, Émile Zola, Gustave Flaubert, Louise Colet, Charles Baudelaire, Eugène Sue, Jules Verne, George Sand,
Léon Tolstoï, Lewis Wallace, Guy de Maupassant, Arthur Conan Doyle, Oscar Wilde, Edith Wharton, Gaston Leroux, Virginia Woolf et bien d'
autres qui apparaissent en second plan. C'est tout le XIXe siècle qui défile sous la plume de Joseph Vebret, tant politique, social que littéraire.