L'une des tâches de la philosophie a toujours été de faire apparaître des pans du réel restés cachés. Le corps a été un l'un d'eux. La sexualité a été l'un d'eux. Mais cela n'était jamais encore arrivé à une partie du corps. Cette partie, qui n'en est pas vraiment une, parce qu'elle est une tout à elle seule, c'est le clitoris. Organe dit du plaisir de la femme. Organe longtemps ignoré, souvent mutilé. L'organe du plaisir effacé.

Farouk, jeune marchand et artisan du cuir de la vieille Numidie romaine, tente de fuir son royaume, afin d'échapper à son destin, mais celui-ci semble le poursuivre tel un mauvais sort.

À Rome, par contre, Jules César met tout en œuvre afin de détruire la République romaine, symbole de la liberté et de la démocratie, afin que son destin s'accomplisse et qu'il puisse devenir le prochain grand monarque de Rome, tel qu'énoncé dans la 43e prophétie.

Je ne crois à aucune "fatalité". L'histoire de la littérature, des arts, des sciences, montre au contraire qu'il y a un constant renouvellement. Je ne crois pas (je pense à une conversation qui m'a opposé à Roger Caillois) que "tout a été déjà dit". Selon qu'il est peint par Piero della Francesca, Rembrandt ou Cézanne, un visage d'homme (ou de femme) est chaque fois "autre". Ce qui est répétition est nul. Sans cesse des formes ou si l'on préfère des rapports nouveaux apparaissent (sont "découverts", comme me le disait mon ami Léon Cooper, Prix Nobel de physique). Quant à la mémoire individuelle, elle est, bien sûr, "en rapports" avec la mémoire collective. Ce qui ne veut pas dire qu'elle lui soit soumise. "