Entre 19 et 22 ans, Sabrina a découvert un monde dont elle ignorait tout, celui des escorts. A Paris, à Bruxelles, puis surtout à Genève, elle est devenue une de ces belles de jour et de nuit que les traders, les émirs et les footballeurs paient des fortunes.
Aujourd'hui, Sabrina raconte comment elle a choisi cet itinéraire risqué et excitant. A l'inverse de ce que ne cessent de répéter les abolitionnistes et autres féministes puritaines, personne ne l'a obligée à se prostituer et aucun souteneur ne lui a réclamé une partie de ses revenus.
Curieuse, décontractée, enjouée, elle revendique ces saisons de plaisir et d'argent, sans pour autant en cacher les difficultés. Elle reconnaît qu'elle ne se serait sans doute pas retrouvée au cour de ce monde fascinant et dangereux si elle n'avait pas été déstabilisée par la mort de sa mère et si elle avait eu des perspectives précises ou une vocation professionnelle affirmée.
Mais, devenir escort lui a aussi permis de satisfaire son goût pour l'aventure, de faire valoir ses intuitions psychologiques, de mettre en scène ses dons de comédienne et d'en apprendre long sur la sexualité des hommes, elle qui était novice en la matière.Sabrina a fini par se brûler les ailes à l'argent facile et aux substances interdites.
Mais, c'est surtout son apparition dans une émission de télévision - où elle revendiquait son bonheur d'exercer ce travail sexuel stigmatisé - qui a mis fin à sa singulière carrière. Avide de recommencements, elle s'interroge ici sur ses envies, ses amours et son avenir.