Auteur(s) : Calvo
Editeur(s) : Gallimard
Date de Parution : 1944
C'est la guerre mondiale chez les animaux. Dessiné et peint en pleine occupation allemande, l'album «La Bête est morte !» est publié dans le troisième mois de la Libération.
Cette oeuvre unique, ce bestiaire sanglant qui s'inscrit dans la longue tradition du symbolisme animalier, est à l'image de cet épisode le plus monstrueux de l'histoire de l'humanité : féroce et impitoyable... Et s'il est vrai que Victor Dancette, auteur du scénario, ignore les nuances, on trouve dans cet ouvrage le témoignage émouvant d'une indignation nationale et, surtout, une éclatante démonstration d'art dans la bande dessinée.
Un style d'une grande vitalité.
Graphiste à la forte personnalité, autodidacte, Calvo n'a pas été éduqué selon les canons classiques. Avec lui rien n'est jamais statique.En cela son style est étonnamment moderne. Son univers anthropomorphique produit un effet baroque tant les attitudes des personnages, leurs mimiques sont poussées à l'extrême.
«Avec le recul, on (re)découvre surtout que cette tragédie animalière,publiée peu après la Libération, conserve, sous les apparences rassurantes d'une fable à la Disney, une virulence inentamée» (Télérama).«Calvo réussit à transformer l'Histoire en véritable oeuvre d'art»
Malheureusement il semble que la bête a fait des petits qui s'apprêtent à sortir bientôt de leurs terriers....