Titre : L'énigme Or-Azur - 1re partie
Tome : 1
Scénario : Arleston, Scotch
Dessin : Tarquin, Didier
Couleurs : Besson, Frédéric
Editeur : Soleil Productions
Dépot Légal : 11/2009
Titre : L'énigme Or-Azur - 2de partie
Cycle : 2/2
Scénario : Arleston, Scotch
Dessin : Tarquin, Didier
Couleurs : Lyse
Lettrage :Mathias, Guy
Editeur : Soleil Productions
Dépot légal : 09/2010
Voici que débute le troisième cycle des aventures de Lanfeust. Créfieu ! Comme le temps passe ! C'était presque hier, pourtant, que le forgeron rouquin de Glinin se découvrait un pouvoir étrange qui l'emmenait à la découverte du monde de Troy, de ses habitants plus ou moins magiciens et de son fabuleux bestiaire. Lanfeust, lancé dans la quête d'un animal mythique en compagnie de deux sœurs ravissantes se disputant son cœur, découvrait dans le troll Hébus un futur compagnon de bagarre inséparable et dans l'ignoble Thanos un adversaire aussi impitoyable qu'increvable.
Aujourd'hui, dans l'album débutant ce troisième cycle, Lanfeust revient sur son monde natal. Où cela va-t-il le mener ? A ce stade, bien malin qui pourrait le dire... En ramenant leur héros sur Troy, les auteurs se trouvent en effet face à deux difficultés. La première est la disparition de la plupart des membres du groupe : Qam, Cixi et Swiip, entre autres, ne sont pas du voyage. Il reste bien le fidèle Hébus, le contraire serait difficilement concevable, mais l'absence de personnages charismatiques se fait tout de même sentir. Il y a bien une vague remplaçante à Cixi, qui rappelle la chipie insupportable des débuts, mais qui ne parvient qu'à faire regretter la Cixi plus mûre et plus séduisante des derniers albums. Quant aux retrouvailles avec le chevalier Or-Azur et son épouse Cian, elles ne soulèvent pas un enthousiasme délirant : ces personnages, si sympathiques soient-ils, peinent pour l'instant à susciter plus qu'un intérêt poli.
Le deuxième problème est bien sûr le cadre de l'intrigue qui, cette fois, s'est rétréci au seul monde de Troy, déjà parcouru en long et en large. Bien sûr, dans un début de cycle, l'obligation de planter le décor et d'introduire les nouveaux personnages ne permet pas de faire beaucoup avancer l'histoire. Il n'empêche que les rebondissements farfelus qui viendraient pimenter un scénario manquant de tonus tardent à venir et laissent ce que les Anglais appellent "an air of déjà vu". Cette impression mitigée est renforcée par un couac inattendu au niveau du dessin, qui donne l'impression curieuse que l'album était initialement conçu dans un format plus petit et a été agrandi par nécessité. Au final, les cases sont moins riches en détails et paraissent même étrangement vides par moments, bien que le dessin en lui-même ne semble pas avoir baissé en qualité.