Une fois encore, le commissaire vénitien Aurelio Zen n'est pas gâté. Sa hiérarchie l'affecte à Catane, en Sicile, pour sanctionner ses conclusions erronées dans une précédente affaire. Zen doit servir de médiateur entre les forces de police et la brigade d'élite anti-mafia (DIA) créée par le juge Falcone. En fait, il ne sert à rien. Consolation : la jeune Carla Arduini, sa fille adoptive, est à Catane où sa société turinoise l'a envoyée informatiser les services de la DIA. La découverte dans un wagon de marchandises du cadavre de Tonino, fils aîné des Limina, une famille mafieuse locale encore influente, va créer une certaine émotion. Mais quelques semaines plus tard, l'affaire est classée et le magistrat Nunziatella se voit retirer le dossier par ses supérieurs. Carla, qui a décelé la présence d'un intrus dans le système informatique, cherche à l'identifier. Le lendemain, elle retrouve son ordinateur détruit. Ayant récupéré par hasard le dossier classé, Zen cherche à éclaircir ces apparents mystères. La Sicile est singulière et il faut savoir la décrypter, car ici, qu'il s'agisse de la mafia ou de la police, tout est codé. Un cadavre dans un wagon, un ordinateur détruit, ont des significations importantes. Malheur à l'imprudent qui ne sait pas les lire, l'orage de sang n'est pas loin ! Ce septième volume de la série d'Aurelio Zen relate son enquête la plus difficile car, comme le lecteur, le sympathique commissaire patauge en plein brouillard, tant il a du mal à identifier les actions de la mafia et celles de la police. La conclusion procède de la même ambiguïté, conférant à cet ouvrage brillant un ton surprenant.