Editeur(s) : Casterman
Il s'agit de la fin d'une trilogie, qui va s'appeler "La Trilogie du Coup de Sang". Pour cette dernière partie, après l'élément aquatique dans Animal'z, l'élément terrestre dans Julia 8 Roem, je propose l'élément manquant, dans l'idée toujours essentielle du déplacement des hommes sur cette Terre, l'air. Je souhaitais donc retrouver les personnages des deux précédents livres, les faire converger les uns vers les autres, en ajoutant les nouveaux, ceux du troisième volet.
Qu'est-ce qui sous-tend cette trilogie ?
C'est très simple : je me suis mis à la place de la Planète. Et je pense sincèrement que j'en aurais eu marre de l'entité humaine. Je dirais : "On me fait trop de mal, je ne suis plus d'accord avec ce gâchis, je dois sauver la Vie, je dois me réorganiser." Et le but du voyage, la convergence des personnages des trois volumes, mène à cela : à ce que la Planète prépare, ce qu'elle offre de nouveau. Moi-même, je suis surpris de ce qu'elle propose. Au final, tout se passe comme si la Planète, finalement peu rancunière, décidait de ne garder que le meilleur de l'humain. Cela dit, je n'ai pas envie de livrer les codes et les clés, je voudrais juste que les lecteurs se posent la question : qu'est-ce qui reste de l'humanité ? Et pourquoi ça reste ? La fin sera surprenante... Même pour moi, je l'ai dit. Ce qui prouve qu'il n'y a pas à proprement parler de message, de préméditation et de démonstration... C'est une proposition.
Le premier livre était sous le signe de Baudrillard, cité en exergue. Le second, sous celui de Shakespeare. Le troisième a-t-il un parrain ?
Pas vraiment, plus vraiment. Le livre en tout cas pullule de références culturelles, de citations, toujours insufflées aux personnages par la Planète, qui fait le tri. Parce que je voudrais qu'à la fin de la trilogie, le lecteur ait le sentiment qu'il reste quelque chose de l'humanité : les choses de l'esprit, surtout.