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Dans un petit village de Palestine - avant la fondation de l'Etat d'Israël -, des patrouilles circulent pour faire respecter le couvre-feu car le monde est en guerre. Au même endroit, un hibou millénaire se cache sous les toits des Kabili. Les enfants prétendent que celui-ci jette un sort à quiconque ose l'approcher de trop près : en croisant son regard, un homme serait devenu aveugle. Le jeune héros de ce livre, surnommé Edirne, y voit, quant à lui, une aubaine pour appâter et surprendre la petite fille qui habite non loin de là. La nuit, des cris étranges en provenance du fournil de monsieur Sasson déchirent le silence. Mais c'est l'histoire du soldat turc d'Edirne qui hante tous les esprits. Court-il encore vers les positions ennemies alors que sa tête a été arrachée par une bombe ?
Le héros, âgé de 12 ans, habite un quartier populaire au sud de Tel-Aviv. Pour ses camarades et lui, la guerre n'est qu'une voix lointaine qui se cache derrière le bouton vert lumineux du poste de radio. Et si le monde risque d'imploser demain, ce n'est pas franchement à cause de la guerre...
Les quatre nouvelles qui composent ce recueil que Nissim Aloni écrivit dans la seconde moitié des années cinquante - sont parmi les plus belles pages que compte la littérature israélienne, grâce à une langue riche et envoûtante.
Elles méritent d'être découvertes par les lecteurs français, tant pour leur fantaisie que pour leur étonnante inventivité. En réalité, il ne s'agit pas seulement de quatre nouvelles, mais d'un véritable roman d'initiation, dont les chapitres figurent autant d'étapes sur le chemin de la maturité.
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