» Article de 13.01.2017 » page 17

Quand la nuit appelle l'aurore


Le bonheur. Un mot souvent galvaudé, employé à temps et à contretemps, dans les circonstances les plus nobles comme les plus futiles. Un mot usé, un mot qui se traîne, depuis que l'homme est homme et qu'il ne cesse d'être hanté par la réalité qu'il recouvre. Un mot, pourtant, qui, aujourd'hui encore, n'a pas de synonyme, tant son contenu est bien spécifique et sa réalité multiforme. Le bonheur n'est pas le plaisir. Il n'est pas la joie. Il est la paix du coeur.
Il est frappant de voir que notre époque, pourtant si matérialiste à bien des égards et si gourmande, en apparence, d'immédiateté, manifeste un intérêt accru pour le bonheur. Dans la rubrique prêt-à-penser, guides et recettes se bousculent parfois sur les étals des libraires, laissant penser que le bonheur pourrait s'atteindre à coup de maximes ou d'aphorismes. Illusion, bien sûr. Le bonheur ne se vend pas. Il ne s'achète pas. Il se vit. Plante rare - et donc fragile - , il ne vit et prospère que sur le terreau de la beauté, de la bonté, de la vérité.
Ainsi se dessine une véritable anthropologie du bonheur, fondée sur la volonté humaine. Le bonheur se mérite et se conquiert. L'homme n'est pas voué, une fois pour toutes, à la souffrance et à l'épreuve. Par un effort de sa volonté, ses limites, loin de l'emmurer, peuvent être salvatrices.
Le mur du repli sur soi devient alors brèche et réceptacle de lumière. L'expérience le montre : la vie de l'homme n'est pas impasse mais chemin. Chemin rugueux sans doute, chemin sinueux, mais chemin exaltant vers les cimes toujours vierges du dépassement de soi. Plus qu'un chemin, le bonheur est un cheminement sans fin.

Bernard Chochon est professeur honoraire de littérature française à l'Université catholique de l'Ouest (Angers). Spécialiste de l'oeuvre de François Mauriac auquel il a consacré plusieurs ouvrages, il se montre également attentif aux questions touchant le symbolisme et manifeste un intérêt particulier pour l'univers de Francis Jammes, de Jean Giraudoux et de Julien Gracq.



La belle et l'orphelin - Nrmand Cliche

Saint-Georges de Beauce, 1945, le Québec rural de l'après-guerre dans ce qu'il a de plus précaire. Un jeune pianiste de 13 ans aux origines nébuleuses réchauffe le coeur d'une ancienne prostituée. Donné en adoption à un marchand de bétail cruel et violent, l'adolescent affronte une destinée bien sombre, jusqu'à ce que ses compagnons d'infortune, aidés des petits miracles du curé Isidore Bilodeau, lui garantissent un meilleur sort... Ce troisième roman, dévoilant l'univers fascinant, coloré et fantaisiste de Normand Cliche dans toute sa splendeur, est une fresque campagnarde touchante et aux détours inattendus!



Richard Millet - Lauve le pur


Il est professeur dans une banlieue difficile de Paris. Mais ses racines plongent dans le Limousin, au coeur de la province française. Dans ses classes, les élèves sont durs, violents. Peut-être d'autant plus qu'il est, lui, resté un enfant, l'enfant soumis d'un père tyrannique, l'enfant abandonné d'une mère trop tôt enfuie et qu'il recherche dans chaque femme. Lauve, Lauve le pur, est à jamais du côté de ceux qui ont tout perdu, qui ont toujours tort, ni là ni ailleurs : intellectuel pour les paysans, provincial chez les Parisiens, faible parmi les forts, innocent avec les innocents.



Stéphane Hoffmann - Des garçons qui tremblent


Sans amour, les hommes ne sont que des petits garçons qui tremblent. Pour ne pas passer à côté de cette passion qui les enchante et les renforce, Jérôme et Camille, les jeunes héros des Filles qui dansent, ont décidé de lui consacrer leur vie. Mais l'amour est difficile. Il a ses exigences, ses rudesses. A Nantes, après l'été, les amoureux se voient souvent, s'évitent, s'adorent, se craignent, trichent sur leurs sentiments. Tout à leur passion, ils n'ont pas conscience de la machination qui se prépare contre eux. On retrouve ici le charme, la grâce et l'élégance des précédents romans de Stéphane Hoffmann. Avec une tendresse voilée de désenchantement, il saisit dans celle chronique sociale et sentimentale, entre comédie et drame, l'émerveillement d'un premier amour.



Macahado de Assis - Quelques Contes

"Les diverses histoires dont se compose ce volume ont été choisies parmi d'autres, et le nombre en aurait pu être augmenté, s'il ne convenait de limiter un livre aux trois cents pages d'usage. C'est la cinquième collection que je donne au public. Les paroles de Diderot, qui y servent d'épigraphe, me sont une excuse auprès de ceux qui trouveraient tant de contes excessifs. - Simple façon de passer le temps, ils n'ont point la prétention d'affronter les années comme ceux du philosophe. Ils ne sont pas faits de cette matière et de ce style qui donnent à ceux de Mérimée leur caractère de chef-d'œuvre, et classent Edgar Poë parmi les premiers écrivains de l'Amérique. L'extension n'est pas ce qui porte préjudice aux histoires de ce genre ; c'est naturellement leur substance. Mais les contes ont toujours un avantage, qui les rend supérieurs aux longs romans, quand les uns et les autres sont médiocres : c'est qu'ils sont courts."


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