» Article de Janvier 2017 Année » page 154

Les Sorciers de la Dombes - Philippe Bouin


Des gamins, des gones comme on dit à Lyon, s'adonnent aux joies du braconnage dans les étangs de la Dombes, magnifique zone rurale perdue entre Trévoux et Bourg-en-Bresse. Ils ne font pas que pêcher. Ils observent aussi. Ils épient cette jeune femme rousse que l'on dit sorcière, cette magicienne nue à qui les agriculteurs demandent la protection de leurs récoltes. Et puis, tout près, ils tombent sur le corps poignardé du père Vouvéré, une connaissance de Gontrand Cheuillade, journaliste au Progrès de Lyon et qui voudra une explication. Ce n'est pas tout : le cimetière est saccagé, un député est empoisonné, un mafieux russe est sur les lieux... La sorcellerie n'explique certainement pas tout ce chaos dans un coin d'ordinaire si paisible. Voilà une nouvelle mission pour sœur Blandine, la délicieuse religieuse enquêtrice, et ses collègues sœur Guillemette et mère Adrienne.

Et revoilà sœur Blandine, la géniale nonne créée par l'auteur dans Implacables Vendanges, sa malice, son solide humour et sa Renault 4 affectueusement baptisée Titine. Revoilà aussi Cheuillade, l'aristocrate-journaliste amoureux de la belle commissaire de police d'origine corse, Victoire Amalfi. Ancien homme d'affaires, Philippe Bouin a inventé avec eux des personnages fort attachants, qui ne se prennent pas au sérieux mais n'en sont pas moins efficaces dans la résolution d'une énigme parfaitement maîtrisée. Le texte n'est guère angoissant, mais ce n'est pas sa vocation : on rit beaucoup dans ce roman policier honnêtement écrit, bien construit et bien documenté sur la région qu'il dépeint. Philippe Bouin est aussi l'auteur des Croix de paille, qui lui a valu d'être élu écrivain de l'année... en Arménie, aux côtés de Paule Constant, prix Goncourt. Implacables Vendanges est en cours d'adaptation pour la télévision. --Bruno Ménard
Présentation de l'éditeur
La Dombes. Des enfants braconnent dans ses étangs, une jeune femme rousse y pratique la sorcellerie en tenue d'Ève, le père Vouvéré gît dans une sente, sauvagement égorgé. Puis le député Katz meurt empoisonné tandis que le cimetière est « sataniquement » profané. L'hystérie menace le pays. Heureusement, sœur Blandine veille. Et la présence dans la région du sieur Rezxiakoff, caïd de la mafia russe, a de quoi étonner. Sœur Blandine nous a été donnée lors d'Implacables vendanges (Éd. Viviane Hamy, 2000). Mais est-il possible de l'imaginer sans ses complices : mère Adrienne, sœur Guillemette et surtout l'ineffable Gontrand Cheuillade, qui rend bien souvent visite au SRPJ de Lyon pour offrir quelques fleurs ou belles phrases à Victoria Amalfi, la commissaire corse ?...



La Saone Assassinée - Philippe Bouin

Une nuit, retour de boîte, Cédric Bergelet, fils du patron de la SOMAREC qui fabrique des produits chimiques du côté d'Albigny, passe un sale moment : le conducteur d'une Mercedes cabossée serre sa voiture contre le fossé, et le roue de coups avant de brandir une pancarte : " N'oubliez pas Najuno. " Le lendemain, venue faire sa piqûre remontante à Mme Bergelet, Sœur Blandine apprend que Najuno renvoie à une catastrophe qui a détruit, vingt ans plus tôt, un village chilien. Lorsque, peu après, des cadres de la SOMAREC sont assassinés, l'évidence s'impose : elle doit enquêter. Ex-inspectrice du Quai des Orfèvres, Sœur Blandine n'a perdu ni son franc-parler, ni l'usage de la 4L pourrie du couvent de la Sainte-Croix. Elle est toujours en prise directe avec la voix du Seigneur, et secondée par Gontran Cheuillade, journaliste au Progrès de Lyon. Après Implacables vendanges, Les sorciers de la Dombes, et L'inconnue de l'Ecluse, un nouvel épisode des aventures de l'impayable Sœur Blandine.

Biographie de l'auteur
Français né en Belgique, Philippe Bouin a longtemps travaillé pour une grande entreprise technologique américaine. En rupture volontaire de carrière, il passe à l'écriture et rencontre, à 50 ans, un grand succès avec son premier roman, Les croix de paille. Philippe Bouin est désormais installé en Saône-et-Loire.



La gaga des traboules - Philippe Bouin


Ça se passe dans les traboules - ces voies moyenâgeuses, étroites et mystérieuses, dont les pavés usés relient depuis des siècles de somptueux hôtels.
Ça trépasse donc à Lyon, à deux pas de la Saône, où un homme s'éteint ruelle Punaise, haletant, hoquetant, poignardé au ventre.
Réflexe surprenant, l'homme regarde sa montre.
23 h 40, lit-il sur le cadran. Au point où il en est, est-ce vraiment important ? Son prochain rendez-vous n'est autre qu'avec la mort. Or la dame sait attendre, c'est sa seule élégance. Magnanime, la Camarde lui laisse accomplir ce geste puéril qui, supposition gratuite, lui sert à mesurer le temps qu'il a encore à vivre, autant dire quelques secondes, un rabiot de misère.
Vingt-six ans, c'est jeune pour partir - il souhaitait tant voir pousser ses premiers cheveux blancs. Mais pour atteindre l'âge où l'on se met à les compter, le bazut aurait dû écouter sa Cassandre de mère : «Arrête tes conneries, Joël, ou tu finiras sur l'échafaud !» Propos un tantet excessif compte tenu de l'extinction de la peine capitale - remplacée aujourd'hui par la peine minuscule. Pourtant, la vision de la sainte femme était juste. Alors apprécions-en l'exactitude : elle avait prédit à son fils qu'il mourrait avant l'heure, et force est de reconnaître qu'elle avait raison.
Biographie de l'auteur
Philippe Bouin, né en 1949, est l'auteur de quatorze romans, dont plusieurs, au style truculent, mettent en scène le personnage haut en couleur de soeur Blandine. Il est également l'auteur de Comptine en plomb (Archipoche n°100), Prix Polar Cognac 2008, et de Paraître à mort (L'Archipel, 2010).



L'angoisse du roi Salomon - Emile Ajar

«- Je vous préviens que ça ne se passera pas comme ça. Il est exact que je viens d'avoir quatre-vingt-cinq ans. Mais de là à me croire nul et non avenu, il y a un pas que je ne vous permets pas de franchir. Il y a une chose que je tiens à vous dire. Je tiens à vous dire, mes jeunes amis, que je n'ai pas échappé aux nazis pendant quatre ans, à la Gestapo, à la déportation, aux rafles pour le Vél'd'Hiv', aux chambres à gaz et à l'extermination pour me laisser faire par une quelconque mort dite naturelle de troisième ordre, sous de miteux prétextes physiologiques. Les meilleurs ne sont pas parvenus à m'avoir, alors vous pensez qu'on ne m'aura pas par la routine. Je n'ai pas échappé à l'holocauste pour rien, mes petits amis. J'ai l'intention de vivre vieux, qu'on se le tienne pour dit !»
Biographie de l'auteur
Romain Gary, né Roman Kacew à Vilnius en 1914, est élevé par sa mère qui place en lui de grandes espérances, comme il le racontera dans La promesse de l'aube. Pauvre, «cosaque un peu tartare mâtiné de juif», il arrive en France à l'âge de quatorze ans et s'installe avec sa mère à Nice. Après des études de droit, il s'engage dans l'aviation et rejoint le général de Gaulle en 1940. Son premier roman, Éducation européenne, paraît avec succès en 1945 et révèle un grand conteur au style rude et poétique. La même année, il entre au Quai d'Orsay. Grâce à son métier de diplomate, il séjourne à Sofia, New York, Los Angeles, La Paz. En 1948, il publie Le grand vestiaire, et reçoit le prix Goncourt en 1956 pour Les racines du ciel. Consul à Los Angeles, il quitte la diplomatie en 1960, écrit Les oiseaux vont mourir au Pérou (Gloire à nos illustres pionniers) et épouse l'actrice Jean Seberg en 1963. Il fait paraître un roman humoristique, Lady L., se lance dans de vastes sagas : La comédie américaine et Frère Océan, rédige des scénarios et réalise deux films. Peu à peu les romans de Gary laissent percer son angoisse du déclin et de la vieillesse : Au-delà de cette limite votre ticket n'est plus valable, Clair de femme. Jean Seberg se donne la mort en 1979. En 1980, Romain Gary fait paraître son dernier roman, Les cerfs-volants, avant de se suicider à Paris en décembre. Il laisse un document posthume où il révèle qu'il se dissimulait sous le nom d'Émile Ajar, auteur d'ouvrages majeurs : Gros-Câlin, La vie devant soi, qui a reçu le prix Goncourt en 1975, Pseudo et L'angoisse du roi Salomon.



Gros Calin - Emile Ajar

«Je sais parfaitement que la plupart des jeunes femmes aujourd'hui refuseraient de vivre en appartement avec un python de deux mètres vingt qui n'aime rien tant que de s'enrouler affectueusement autour de vous, des pieds à la tête. Mais il se trouve que Mlle Dreyfus est une Noire de la Guyane française, comme son nom l'indique. J'ai lu tout ce qu'on peut lire sur la Guyane quand on est amoureux et j'ai appris qu'il y a cinquante-deux familles noires qui ont adopté ce nom, à cause de la gloire nationale et du racisme aux armées en 1905. Comme ça, personne n'ose les toucher.»
Biographie de l'auteur
Romain Gary, né Roman Kacew à Vilnius en 1914, est élevé par sa mère qui place en lui de grandes espérances, comme il le racontera dans La promesse de l'aube. Pauvre, «cosaque un peu tartare mâtiné de juif», il arrive en France à l'âge de quatorze ans et s'installe avec sa mère à Nice. Après des études de droit, il s'engage dans l'aviation et rejoint le général de Gaulle en 1940. Son premier roman, Éducation européenne, paraît avec succès en 1945 et révèle un grand conteur au style rude et poétique. La même année, il entre au Quai d'Orsay. Grâce à son métier de diplomate, il séjourne à Sofia, New York, Los Angeles, La Paz. En 1948, il publie Le grand vestiaire, et reçoit le prix Goncourt en 1956 pour Les racines du ciel. Consul à Los Angeles, il quitte la diplomatie en 1960, écrit Les oiseaux vont mourir au Pérou (Gloire à nos illustres pionniers) et épouse l'actrice Jean Seberg en 1963. Il fait paraître un roman humoristique, Lady L., se lance dans de vastes sagas : La comédie américaine et Frère Océan, rédige des scénarios et réalise deux films. Peu à peu les romans de Gary laissent percer son angoisse du déclin et de la vieillesse : Au-delà de cette limite votre ticket n'est plus valable, Clair de femme. Jean Seberg se donne la mort en 1979. En 1980, Romain Gary fait paraître son dernier roman, Les cerfs-volants, avant de se suicider à Paris en décembre. Il laisse un document posthume où il révèle qu'il se dissimulait sous le nom d'Émile Ajar, auteur d'ouvrages majeurs : Gros-Câlin, La vie devant soi, qui a reçu le prix Goncourt en 1975, Pseudo et L'angoisse du roi Salomon.


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