» Article de Fevrier 2017 Année » page 56

Récondo, Léonor de - Amours


"L'amour est là où il ne devrait pas être, au deuxième étage de cette maison cossue, protégé par la pierre de tuffeau et ses ardoises trop bien alignées, protégé par cette pensée bourgeoise qui jusque-là les contraignaient et qui, maintenant, leur offre un écrin." Nous sommes en 1908. Léonor de Récondo choisit le huis clos d'une maison pour écrire un éblouissant roman sur l'épanouissement du sentiment amoureux le plus pur - et le plus inattendu. Victoire est mariée depuis cinq ans avec Anselme de Boisvaillant. Rien ne destinait cette jeune fille de son temps, précipitée dans un mariage arrangé avec un riche notaire et que les choses du sexe plongent dans l'effarement, à prendre en mains sa destinée. Surtout pas son trouble face à l'inévitable question de l'enfant qui ne vient pas. Sa détermination se montre pourtant sans faille lorsque la petite bonne de dix-sept ans, Céleste, tombe enceinte : cet enfant sera celui du couple, l'héritier Boisvaillant tant attendu. Comme elle l'a déjà fait dans le passé, la maison aux murs épais s'apprête à enfouir le secret de famille. Mais Victoire ne sait comment s'y prendre avec le nourrisson. Personne n'a le droit d'y toucher et Anselme est prié de s'installer sur un lit de camp dans son étude. Le petit Adrien dépérit dans le couffin glissé sous le piano dont sa mère, qui a bien du mal à s'inventer dans ce rôle, martèle inlassablement les touches. Céleste comprend ce qui se joue là, et décide de porter secours à l'enfant à qui elle a donné le jour. Quand une nuit Victoire s'éveille seule, ses pas la conduisent vers la chambre du deuxième étage... Léonor de Récondo fait alors exploser les cadres de la conformité bourgeoise pour toucher à l'éclosion du désir, la prise de conscience de son propre corps, la ferveur et la pureté d'un sentiment qui balayera tout. Grand roman d'amour, ce livre est aussi celui de l'émancipation féminine.




Jean Markale - La Grande Deesse

Les préhistoriens s'accordent pour dire que, dans une longue période s'étageant du paléolithique au mégalithique, les peuples d'Europe et du Moyen-Orient adoraient une Grande Déesse primordiale : des gravures sur pierre et des sculptures innombrables la représentant ont été retrouvées sur des sites archéologiques indéniablement cultuels. Par son exploration des zones d'ombre de cette épopée multimillénaire, Jean Markale nous convie à faire connaissance avec cette Dame divine, déesse de fécondité et de renouveau. Passant en revue les sanctuaires et les sites présumés, il nous explique ces cultes où la féminité essentielle se trouvait vénérée et nous en montre les prolongements à travers l'Âge du bronze, l'Antiquité, le Moyen Âge chrétien, et jusqu'à nos jours. Remplacée dans le christianisme par Notre-Dame, la mère du Christ, l'image de la Grande Déesse continue de nous parler dans ce livre, passionnante fresque de rituels religieux qui, même s'ils changent de noms et de formes, vénèrent toujours l'éternel féminin et sa puissance créatrice.



Abraham Merritt - La Femme du Bois


Abraham Merritt est né en 1884, dans l'Etat de New Jersey (USA). « Curieux écrivain, aventurier, patron de presse et spécialiste des drogues hallucinogènes », il fut, après Edgar Rice Burroughs, le principal fondateur de la science-fiction anglo-saxonne, plus particulièrement de la branche intitulée heroic fantasy. Il mourut en 1948 d'une crise cardiaque. Parmi ses grands livres, on trouve dans notre collection : Sept pas vers Satan, La femme-renard, Rampe, ombre, rampe !, Le monstre de métal qui y seront bientôt suivis de Brûle, sorcière, brûle ! Dans d'autres collections, on peut lire : La Nef d'lshtar, Le gouffre de la lune, Le visage dans l'abîme, Les habitants du mirage. Merritt fut l'artisan d'une véritable révolution dans l'art de la fiction de mystère outre-Atlantique et son influence � qui procède tout naturellement du tirage incroyable que connurent ses livres � s'est étendue sur plusieurs générations de romanciers, de Lovecraft à Ira Levin.




Laurent, Jacques - Les dimanches de Mademoiselle Beaunon

Paru en 1982, Les Dimanches de Mademoiselle Beaunon peut être considéré comme la suite de son précédent roman, Les Sous-ensembles flous, (Grasset,1981). Il met en scène Mademoiselle Beaunon qui n'était autre que la secrétaire de Paul Bâche, héros des Sous-ensembles flous.
Aux yeux de tous, cette femme discrète passe pour être une vieille fille. Mademoiselle Beaunon se moque des racontars. Sa vie est en effet loin de ressembler à ce qu'on imagine. Chaque dimanche après-midi, elle prête son appartement à sa nièce, Yolande pour qu'elle puisse recevoir son amoureux. Pendant ce temps, la supposée triste tante parcourt Paris, visitant le musée Rodin dans l'unique but de rencontrer un amant pour la journée. Et, chaque dimanche, elle parvient à ses fins. C'est moins l'assouvissement du désir que l'excitation de la rencontre qui motive ses escapades. Mademoiselle Beaunon a un secret : elle adore mentir ; chaque amant a le droit à une nouvelle histoire, un nouveau prénom, de nouvelles origines. Si les hommes défilent, ils ne comptent pas puisqu'un seul a jamais eu de l'importance : Paul Bâche, son ancien patron décédé. Du moins, jusqu'au jour où un garçon, parmi la cohorte des flirts, finit par se distinguer...
A la faveur de cet itinéraire érotique, Jacques Laurent dessine le portrait d'une femme qui préfère la tranquillité de la dissimulation à la folie des passions. D'un style sobre et chatoyant, ce roman réussit l'exploit de nous faire mieux connaître l'héroïne que nous-même. Entre drôlerie, charme et émotion, voicile portrait d'une femme déterminée qui sait dominer les hommes avant de se laisser surprendre par l'amour.




Recondo, Leonor de - Pietra viva

Michelangelo, en ce printemps 1505, quitte Rome bouleversé. Il vient de découvrir sans vie le corps d'Andrea, le jeune moine dont la beauté lumineuse le fascinait. Il part choisir à Carrare les marbres du tombeau que le pape Jules II lui a commandé. Pendant six mois, cet artiste de trente ans déjà, à qui sa pietà a valu gloire et renommée, va vivre au rythme de la carrière, sélectionnant les meilleurs blocs, les négociants, organisant leur transport. Sa capacité à discerner la moindre veine dans la montagne a tôt fait de lui gagner la confiance des tailleurs de pierre. Lors de ses soirées solitaires à l'auberge, avec pour seule compagnie le petit livre de Pétrarque que lui a offert Lorenzo de Medici et la bible d'Andrea, il ne cesse d'interroger le mystère de la mort du moine, tout à son désir impétueux de capturer dans la pierre sa beauté terrestre. Au fil des jours, le sculpteur arrogant et tourmenté, que rien ne doit détourner de son oeuvre, se laisse pourtant approcher : par ses compagnons les carriers, par la folie douce de Cavallino, mais aussi par Michele, un enfant de six ans dont la mère vient de mourir. La naïveté et l'affection du petit garçon feront resurgir les souvenirs les plus enfouis de Michelangelo. Parce qu'enfin il s'abandonne à ses émotions, son séjour à Carrare, au coeur d'une nature exubérante, va marquer une transformation profonde dans son oeuvre. Il retrouvera désormais ceux qu'il a aimés dans la matière vive du marbre.


1 ... 52 53 54 55 56 57 58 59 60 ... 570
Retour     Suivant

Inscription

Groupe D'utilisateurs


Bienvenue

Votre Identifiant:

Votre Mot De Pass:


Inscription
mot de pass oublie?

Zone Calendrier

Zone Publicité

Zone Compteur

Flag Counter

A lire

Zone-ebook n'héberge aucun fichier. La loi française vous autorise à télécharger un fichier seulement si vous en possedez l'original. Ni zone-ebook.com, ni nos hébergeurs, ni personne ne pourront êtres tenu responsables d'une mauvaise utilisation de ce site.

Aimez Vous Ce Site ?

       

Archives

Novembre 2024 (3127)
Octobre 2024 (4610)
Septembre 2024 (3617)
Aout 2024 (1395)
Juillet 2024 (2174)
Juin 2024 (3739)

Publicité