» Article de Avril 2017 Année » page 448

Cruz, Augusto - Londres après minuit

McKenzie, homme de confiance de John Edgar Hoover, a longtemps travaillé au FBI. Désormais à la retraite, il se voit contacté par Forrest J. Ackerman. Ce célèbre collectionneur passionné de cinéma a accumulé nombre d'objets au fil des ans. Une pièce de choix lui manque cependant : une copie de Londres après minuit, film muet réalisé par Tod Browning en 1927. Tout laissait penser que ce film culte avait définitivement disparu dans l'incendie des entrepôts de la MGM en 1967. Un jeune homme affirme soudain avoir pu le visionner lors d'une projection privée. Ne pouvant concevoir de mourir sans avoir revu ce film, Ackerman missionne McKenzie pour le retrouver. Faisant fi de la malédiction qui semble frapper tous ceux qui ont tenté de s'approcher du film, l'ex-agent se plonge dans l'un des plus grands mystères de l'histoire du cinéma. Mêlant habilement fiction et faits réels, Augusto Cruz tisse une intrigue passionnante, riche en rebondissements, en forme d'éloge au septième art.

Revue de presse
Inspiré de faits réels, ce roman haletant aux confins du policier et du fantastique raconte l'enquête menée par un ex-agent du FBI pour retrouver, à la demande d'un vieux collectionneur passionné de cinéma d'horreur, la copie du premier film de vampires réalisé par Tod Browning, chef-d'oeuvre culte et maudit...
Ce livre explore le côté obscur de l'âge d'or d'Hollywood, quand les turpitudes des acteurs et actrices demeuraient relativement dans l'ombre et pouvaient ainsi nourrir les fantasmes. Aujourd'hui, les freaks du septième art n'ont pas disparu mais leurs frasques se retrouvent aussitôt sur internet, laissant peu d'espace à l'imaginaire et à la fiction. (Elisabeth Philippe - Les Inrocks, février 2015)




Delerm Philippe - Dickens - barbe à papa

Merci pour la purée, pour Alain de Botton, pour le vin chaud, pour Léautaud, pour les Mustang de don Pedro, pour Flaubert et la menthe à l'eau, pour la pizza des pas perdus, les nuits anglaises de Dickens et les secrets du mousseux tiède. Bien sûr que l'on dévore encore. Comment se souvenir sinon d'avoir pu dévorer?



Rediker, Marcus - A bord du négrier


Pendant les quatre cents ans que dura la traite négrière, du XVe au XIXe siècle, plus de quatorze millions de prisonniers africains réduits en esclavage traversèrent l'Atlantique pour devenir une main-d'oeuvre de masse, précieuse et gratuite. Illustre représentant de l'Histoire atlantique et spécialiste de la piraterie, Marcus Rediker propose ici de faire le récit de cette effroyable tragédie depuis un poste d'observation inédit et nous entraîne à sa suite à bord des navires négriers qui assuraient alors la traversée de l'Atlantique, le "Passage du milieu". Avec passion et brio, l'historien rappelle la vie à bord de ces monstrueux "donjons flottants" et ces voyages terrifiants au cours desquels périrent deux millions de personnes. Il raconte les conditions de vie morbides des esclaves, confrontés à la faim, à la maladie et à leur futur destin, la violence extrême des châtiments et des supplices, la mort omniprésente. Mais il rappelle aussi la peur des équipages enfermés à bord de ces poudrières, les rapports hiérarchiques extrêmement durs, les relations entre marins et prisonniers. Enfin, il accorde une large part aux conflits et modes de coopération entre esclaves, issus de diverses ethnies, mais capables de s'organiser pour mener des révoltes à l'issue souvent sanglante.




La stratégie du Choc - Naomi Klein

Qu'y a-t-il de commun entre le coup dÉtat de Pinochet au Chili en 1973, le massacre de la place Tiananmen en 1989, l'effondrement de l'Union soviétique, le naufrage de l'épopée Solidarnosc en Pologne, les difficultés rencontrées par Mandela dans l'Afrique du Sud post-apartheid, les attentats du 11 septembre, la guerre en Irak, le tsunami qui dévasta les côtes du Sri Lanka en 2004, le cyclone Katrina, l'année suivante, la pratique de la torture partout et en tous lieux - Abou Ghraïb ou Guantanamo - aujourd'hui ?
Tous ces moments de notre histoire récente, répond Naomi Klein, ont partie liée avec l'avènement d'un "capitalisme du désastre".
Approfondissant la réflexion militante entamée avec son best-seller No Logo, Naomi Klein dénonce, dans La stratégie du choc, l'existence d'opérations concertées dans le but d'assurer la prise de contrôle de la planète par les tenants d'un ultralibéralisme tout-puissant. Ce dernier met sciemment à contribution crises et désastres pour substituer aux valeurs démocratiques, auxquelles les sociétés aspirent, la seule loi du marché et la barbarie de la spéculation.
Remarquablement conduite et documentée, cette histoire secrète du libre marché, qui dessine une nouvelle éthique de l'investigation journalistique, s'affirme comme une lecture indispensable pour réévaluer les enjeux des temps présent et à venir, vis-à-vis desquels les citoyens du monde portent, ensemble, une responsabilité impossible à déléguer.

Journaliste essayiste et réalisatrice, diplômée de la prestigieuse London School of Economics, Naomi Klein est l'auteure du best-seller international No Logo, traduit dans vingt-huit langues et devenu une référence incontournable dans le monde entier. Elle contribue régulièrement à la rubrique internationale de The Nation et The Guardian, et s'est rendue en Irak pour le magazine Harper's. En 2004, elle a réalisé un film documentaire, The Take, sur l'occupation des usines en Argentine, qu'elle a coproduit avec le réalisateur Avi Lewis.



Jean-Paul SARTRE - Les Mots

Partie I : Lire

Orphelin de père, le jeune Jean-Paul, surnommé Poulou, s'installe avec sa mère chez son grand-père maternel, Charles Schweitzer.
Chez les Schweitzer, la vie familiale ressemble davantage à une comédie : la mère du garçon, Anne-Marie, est une complice adorée. Charles joue les vieux patriarches, Jean-Paul s'amuse à être un enfant sage.
Le jeune Jean-Paul est dès le plus jeune âge plongé dans un monde qui l'éloigne de la réalité.
L'enfant est fasciné par la bibliothèque de son grand-père, ancien professeur qui fonda l'Institut des Langues Vivantes. Au contact des livres, Jean-Paul apprend seul à déchiffrer l'alphabet, à lire. Il dévore le Grand Dictionnaire Larousse, la littérature classique, il nourrit son esprit fantasque, son imagination et sa sensibilité. Encouragé par son grand-père, grand admirateur des auteurs du XIXe, le garçon trouve dans la lecture sa religion.
Sa mère lui achète des revues illustrées pour enfants, en dépit des critiques du grand-père.
La scolarisation du garçon est un échec. Il est contraint de recevoir des leçons particulières.
Son incapacité de s'intégrer en société le déstabilise. Son inutilité, son inexistence lui évoquent la mort.
Ces doutes sont exacerbés par un physique peu gracieux. Il est humilié, ridiculisé par les adultes. Il se réfugie dans un monde imaginaire où le bien triomphe du mal, où il est un justicier, un héros vengeur.
Le jeune Sartre continue son exploration de l'imaginaire par les sens et les arts : il apprécie le cinéma, genre dépréciée à l'époque par la bourgeoisie. Il s'enivre du son du piano que sa mère joue.
Malgré les efforts de sa mère, l'enfant reste marginalisé, frappé par la solitude.

Partie II : Écrire

Encouragé par son grand-père, l'enfant s'exerce à l'écriture. D'abord en alexandrins puis en prose : il rédige un cahier de romans où il recopie les aventures de ses héros favoris. Bientôt il exagère ses récits, éradiquant toute vraisemblance.
Si d'aucuns s'accordent à voir le jeune Jean-Paul devenir un écrivain, Charles au contraire s'oppose vivement à cette carrière des plus périlleuses. Il exhorte son petit fils à embrasser une carrière de professeur de Littérature, reléguant l'écriture à une activité secondaire. Jean-Paul n'ose désobéir au patriarche.
En observant une gravure représentant Dickens accueilli par la foule à New York, il prend conscience de la place de l'écrivain dans la société. Un homme de lettre peut être reconnu et admiré. C'est cette carrière là que le jeune homme veut épouser. Il veut être un écrivain connu et reconnu. Plus tard il y parviendra. En attendant, le jeune garçon imagine sa vie d'humble professeur et rêve à une postérité impossible. Enfant, il croyait la gloire consubstantielle à la mort de l'écrivain.
Quand le jeune Poulou lit les biographies des écrivains c'est pour mieux s'identifier, pour mieux prévoir sa destinée.
1914. La guerre éclate. Le garçon se réfugie dans les récits des aventures de Buffalo Bill. Sa complicité avec sa mère se renforce.
En 1915, il entre au lycée. Pour la première fois, le jeune homme parvient à rompre sa solitude et s'intègre à un groupe d'amis. Il rencontre Paul-Yves Nizan.
Sartre conclut ses souvenirs d'enfance : il compare ses ambitions passées avec sa carrière présente. Il révèle ses désillusions, sa persévérance, son humilité.


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