6 juin 1944 : les Alliés débarquent en Normandie. Après 80 jours de combat, ils libèrent Paris. À la fin mars 1945, la bataille est terminée dans l'est de la France. Il n'en est pas de même à l'Ouest, où 75 000 soldats de la Wehrmacht et de la Kriegsmarine résistent sans faillir aux assauts des troupes alliées et françaises dans six forteresses édifiées sur le littoral de France : Dunkerque, Lorient, Saint-Nazaire, La Rochelle, Royan et la pointe de Grave.
Grâce à de monumentales batteries d'artillerie, des fossés antichar et une défense aérienne redoutable, les soldats allemands ont reçu l'ordre de Hitler de tenir jusqu'au bout.
Le 14 avril 1945, sous la conduite du général de Larminat, la campagne de l'Atlantique est déclenchée.
Après des semaines de combats acharnés où près de 60 000 civils sont pris en otage, les troupes françaises - pourtant peu expérimentées et faiblement armées -, formées pour l'essentiel de combattants FTP et FFI, obtiennent la reddition de l'ennemi.
En moins d'un mois, les poches sont réduites les unes après les autres : Royan (18 avril), l'île d'Oléron (1er mai), l'île de Ré et la Rochelle (7 mai), Dunkerque (9 mai) Lorient (10 mai) et Saint-Nazaire (11 mai).
Au final, des villes entièrement dévastées où les « empochés » ont enduré des conditions de vie épouvantables alors que le reste du pays fêtait la Libération.
Stéphane Simonnet lève ici le voile sur les batailles oubliées de la libération de la France.