Assimilation : la fin du modèle français
Le modèle d'assimilation français a-t-il encore un avenir ? La démographe Michèle Tribalat répond par la négative après une analyse en trois points. Tout d'abord démêler le vrai du faux dans les chiffres qui circulent sur l'immigration étrangère. La France est-elle encore un pays d'immigration et à quoi peut-on s'attendre dans les années qui viennent ? Ensuite, examiner en quoi l'islam change la donne.
Premier pays par le nombre de ses musulmans dans l'UE, Bulgarie exceptée, la France ne peut se bercer de l'illusion selon laquelle ce qui s'est accompli autrefois se reproduira facilement avec les nouveaux venus. Les musulmans résistent à la sécularisation, améliorent la transmission de l'islam, accordent une importance croissante à la religion et se marient entre eux. La « machine à assimiler » rencontre donc une situation inédite.
Cela se produit alors même que les élites mettent en avant la préservation de la diversité, gendarment les « autochtones » et que la France a opté pour le modèle multiculturaliste préconisé par l'UE. Ce sont les classes populaires, au front de la cohabitation interethnique qui héritent de la mise en oeuvre. Ces dernières, acquises à l'idée selon laquelle ce sont elles qui doivent servir de référent culturel et non l'inverse, se mettent à l'abri et cherchent à préserver leurs modes de vie.
Désormais, l'assimilation, ou tout ce que les élites voudront bien inventer, ce sera sans elles. Or, sans leur bonne volonté, il n'y a plus d'assimilation possible.
Le modèle d'assimilation français a-t-il encore un avenir ? La démographe Michèle Tribalat répond par la négative après une analyse en trois points. Tout d'abord démêler le vrai du faux dans les chiffres qui circulent sur l'immigration étrangère. La France est-elle encore un pays d'immigration et à quoi peut-on s'attendre dans les années qui viennent ? Ensuite, examiner en quoi l'islam change la donne.
Premier pays par le nombre de ses musulmans dans l'UE, Bulgarie exceptée, la France ne peut se bercer de l'illusion selon laquelle ce qui s'est accompli autrefois se reproduira facilement avec les nouveaux venus. Les musulmans résistent à la sécularisation, améliorent la transmission de l'islam, accordent une importance croissante à la religion et se marient entre eux. La « machine à assimiler » rencontre donc une situation inédite.
Cela se produit alors même que les élites mettent en avant la préservation de la diversité, gendarment les « autochtones » et que la France a opté pour le modèle multiculturaliste préconisé par l'UE. Ce sont les classes populaires, au front de la cohabitation interethnique qui héritent de la mise en oeuvre. Ces dernières, acquises à l'idée selon laquelle ce sont elles qui doivent servir de référent culturel et non l'inverse, se mettent à l'abri et cherchent à préserver leurs modes de vie.
Désormais, l'assimilation, ou tout ce que les élites voudront bien inventer, ce sera sans elles. Or, sans leur bonne volonté, il n'y a plus d'assimilation possible.