Un jeune homme, Uehara, croit abriter en son corps un parasite avec lequel il vit en symbiose. Ce ver est le signe qu'il a été choisi pour accomplir une mission : détruire une espèce qui a programmé son propre anéantissement. L'espèce humaine, bien sûr. On pourrait raconter l'histoire autrement. Uehara vit en reclus dans son appartement jusqu'au jour où sa mère lui achète un ordinateur portable et où il se connecte à l'Internet. Il entre en relation avec une organisation appelée INTER-BIO qui le persuade qu'il est investi du droit de tuer et de massacrer ses semblables.

Et pourtant, c'est encore une autre histoire que raconte le roman de Murakami. Car l'Internet peut devenir le déclencheur d'une traversée du miroir où rejoindre enfin le réel, toucher la réalité de ses mains nues. Le réseau pousse Uehara à sortir, à reprendre contact avec les sensations les plus physiques, à marcher à la rencontre des autres et de lui-même. C'est ainsi que dans ce roman très dense, qui brasse biotechnologies, manipulations informatiques, attentats terroristes, meurtres rituels et traumatismes de la dernière guerre, une histoire très simple nous est relatée, et finalement porteuse d'espoir : celle d'un homme qui cherche, et trouve, un sens à son existence.

Henri III

Troisième fils d'Henri II et de Catherine de Médicis, le futur Henri III devint l'héritier présomptif de la couronne après la mort de François II et l'avènement de Charles IX. Élu roi de Pologne, il revint en France pour succéder à son frère. Le pays était alors déchiré par les guerres de Religion, le pouvoir menacé par les Guise et les Bourbons. Henri III sut préserver l'un et l'autre et ouvrit la voie à une politique de tolérance. Son pacifisme obstiné lui valut cependant la haine des extrémistes. En éliminant le duc de Guise à Blois et en choisissant Henri de Navarre comme héritier, il sacrifia sa vie mais sauva le royaume. Politique subtil et profond, caractère insaisissable tant il offre de contrastes, il fut le dernier prince de la Renaissance.

"Je m'appelle Renée, j'ai cinquante-quatre ans et je suis la concierge du 7 rue de Grenelle, un immeuble bourgeois. Je suis veuve, petite, laide, grassouillette, j'ai des oignons aux pieds et, à en croire certains matins auto-incommodants, une haleine de mammouth. Mais surtout, je suis si conforme à l'image que l'on se fait des concierges qu'il ne viendrait à l'idée de personne que je suis plus lettrée que tous ces riches suffisants. Je m'appelle Paloma, j'ai douze ans, j'habite au 7 rue de Grenelle dans un appartement de riches. Mais depuis très longtemps, je sais que la destination finale, c'est le bocal à poissons, la vacuité et l'ineptie de l'existence adulte. Comment est-ce que je le sais ? Il se trouve que je suis très intelligente. Exceptionnellement intelligente, même. C'est pour ça que j'ai pris ma décision : à la fin de cette année scolaire, le jour de mes treize ans, je me suiciderai. "

Cancer. Les deux seins. Treize tumeurs. WHAT?! Ben voyons donc, tu me niaises-tu, j'ai 39 ans! Eille, come on - ça se peut même pas; mes enfants ont juste 5 pis 9 ans! Ben non madame, c'est pour vrai... Han?! Ah, shit... Bon, ben OK d'abord, passe-moi mon laptop pis ça presse; faut que je raconte ça à mes chums.
Mon but ultime, c'est de diffuser l'information sur le cancer et de vous faire réaliser qu'un patient sur trois est jeune. Veut, veut pas, faut se réveiller: une personne sur deux recevra un diagnostic de cancer dans sa vie. Ça, ça veut dire que si cette personne-là c'est pas vous, ben c'est votre conjoint ou votre meilleur ami. Je veux que les gens sachent quoi faire pour aider leurs proches, et je veux aussi que ceux qui vont pogner le cancer - LA personne sur deux -, eh ben je veux qu'ils sachent à quoi s'attendre. Mais je vous avertis, par exemple: les 50 premiers courriels que j'ai envoyés à 125 de mes amis contiennent plein de sacres, en masse de franglais, une vraie structure parlée et un ton franchement rentre-dedans! Ah oui pis inquiétez-vous pas han, je vous rassure tout de suite: y a personne qui meurt à la fin du livre... même pas moi !

Un jeune homme, Julien Grainebis, commerçant en bois incrusté dans sa province, s'embarque comme steward sur un paquebot. Jeté à l'eau par un plaisantin, il échoue à la nage sur une île survolée par des oiseaux au plumage de fer, au bec d'argent et aux yeux de verre. Dans l'île, livrée aux robots, tout est propre et net., jusqu'aux sentiments, éliminés dès la naissance. Seule une jeune psychologue, Irène, est sensible au charme de l'occupant de la cellule 5027? Car Julien est bel et bien retenu prisonnier. Comment fuir, en emmenant Irène ? Une petite et simple histoire d'amour serait-il susceptible de dérégler les machines ? Tel est le propos de Dhôtel dans cette parabole sur l'automatisation et du progrès publiée pour la première fois en 1956.