« Telle est la célèbre bataille de Wagram, la plus grande bataille des temps modernes en nombre d'hommes combattant, réunis ensemble sur le même terrain à la vue de l'observateur. Il y avait trois cent mille hommes dans les deux armées et, de l'extrémité de l'autre, deux lieues et demie de distance, environ. On peut se figurer la beauté et la majesté de ce spectacle. Nous avions sept cents pièces de canons et l'ennemi en avait cinq cents. Ainsi, douze cents bouches à feu se sont fait entendre en même temps dans cet espèce de champ clos. »
C'est par ces phrases que le maréchal Marmont résuma l'une des plus grandes batailles de l'Empire. Seule la bataille de Leipzig verra s'affronter des effectifs plus importants. Durant ce conflit avec l'Autriche, Napoléon allait connaître tous les sentiments. La joie, lors de ses brillants succès en Bavière, l'angoisse et la tristesse, durant les pires heures de la bataille d'Essling, et enfin, le soulagement au soir de Wagram. Les régiments autrichiens, sous les ordres de l'archiduc Charles, s'avérèrent des adversaires plus redoutables qu'en 1805.
Les 5 et 6 juillet 1809, sur les bords du Danube, une page de l'histoire des guerres napoléoniennes allait se tourner, celle des brillantes victoires de l'Empereur.
Ce livre montre comment Napoléon préparait ses batailles, puisque, après la bataille d'Essling, nous le voyons, à quelques kilomètres de Vienne, préparer, avec sa logistique et ses soutiens, Wagram. Ce sont toutes les opérations périphériques menées par les armées napoléoniennes dans cette saison de 1809 qui sont exposées.