"De la masse qu'on formait autour de lui, "avec lui" pour ainsi dire, une main aurait pu s'extraire sans que personne, ensuite, ne soit en mesure de dire qui était au bout, quel bras et quel visage, et elle l'aurait frappé, lui, et ç'aurait été le déclencheur d'autres coups de poing, la curée, le truc pour se vider sur une victime, le bouc émissaire - que nos blessures et nos misères elles changent de camp."
Des châteaux qui brûlent raconte la séquestration d'un secrétaire d'État par les salariés d'un abattoir placé en liquidation judiciaire. Arno Bertina y fait résonner la parole singulière de toutes les forces en présence - comment elles s'affrontent et libèrent des puissances insoupçonnées. Dans le huis clos de l'usine occupée, chacun se découvre du souffle. Ce roman dit les heurts et bonheurs d'une insurrection aujourd'hui.