au château de Pau, naissait Henri, petit-fils du roi de Navarre. Béarnais, il ne devait jamais cessé de l'être. Il devait devenir aussi le plus français des rois de France, parce que ses qualités et ses faiblesses étaient telles que tous les Français, un jour, se reconnurent en lui. Il n'a pas cinq ans quand son père, Antoine de Bourbon, prince du sang, et sa mère Jeanne d'Albret, reine de Navarre, le présentent à la Cour : au roi Henri II et à la reine Catherine de Médicis. Gamin batailleur et rebelle, il parle à peine français, et la petite Marguerite, la future reine Margot, à qui d'emblée on le fiance, le repousse : il sent l'ail et le fromage. Mais déjà sa mère lui dit : Comportez-vous en véritable souverain . Des modestes châteaux du Béarn au Louvre prestigieux, il se formera, entre deux femmes remarquables : Jeanne d'Albret la protestante et Catherine de Médicis la catholique, qui règne. Et dans un royaume que ravagent, horriblement, les guerres de religion. Adolescent, il découvre l'amour, la guerre, la politique. Il n'a que dix-neuf ans quand, dans l'été de 1572, au lendemain de son mariage avec Margot, flamboie la nuit de la Saint-Barthélemy. Là s'achève le premier tome (deux autres suivront) du grand roman que Michel Peyramaure consacre au plus justement populaire des souverains de France. Biographie: Dès 1980, après ses deux célèbres trilogies : La passion cathare et La lumière et la boue (la guerre de Cent Ans), Michel Peyramaure recevait le prix Alexandre Dumas. Ainsi était-il reconnu comme l'héritier du maître incontesté du roman historique français. Depuis, vingt autres romans ont enrichi son oeuvre. C'est bien à lui qu'il revenait de faire revivre romanesquement les exploits, les frasques et les entreprises du grand Henri IV.