La drogue dans mes veines, mes enfants dans la peau - Samanta Borzi
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Le témoignage de Samanta Borzi est celui d'une renaissance et d'une fabuleuse évolution. Petite fille mal aimée, elle est terrorisée par une belle-mère qui lui fait croire que le diable et l'enfer sont partout.
Elle grandit dans un univers peuplé de cauchemars, minée par une image désastreuse qu'elle a d'elle-même.À l'adolescence, elle plonge : prostitution et drogue. Accro à l'héroïne, le drame éclate : Samanta, enceinte, s'endort après avoir pris une dose et perd son bébé in utero.Inconsolable, dévorée par un sentiment terrible de culpabilité, elle sombre encore plus dans la drogue.
Enceinte pour la deuxième fois et toujours dépendante de la drogue, Samanta met au monde un fils. Il naît drogué et en manque. Un soir, la jeune femme le dépose dans un hôpital et, le coeur anéanti, supplie qu'on le prenne en charge, car elle se sait incapable de subvenir à son bien-être.Jusqu'au jour où.
Samanta Borzi nous livre ici, en toute intimité, une autobiographie poignante.
Sans détour, elle n'hésite pas à évoquer les étapes difficiles de sa vie.A PROPOS DE L'AUTEUR :Aujourd'hui, Samanta est comédienne et a récupéré son fils placé longtemps en famille d'accueil.
Elle est à l'affiche du film « Moroccan Gigolo's » d'Ismaël Saïdi. Et les projets s'enchaînent.EXTRAIT :PRENEZ-LE, JE L'AIME TROPCela faisait plusieurs semaines que ma consommation de drogue était de plus en plus chaotique, les hallucinations et les crises psychotiques allaient croissantes.
Prise d'une peur panique, je me suis rendue chez une psychiatre pour déposer ce fardeau que je portais depuis huit mois.Je lui ai tout expliqué en lui demandant de l'aide.Elle m'a écoutée attentivement et m'a prescrit un médicament, le Solian1.En me tendant l'ordonnance, elle me rassura et me dit que cette béquille m'aiderait et ferait disparaitre tous les symptômes.Après m'être rendue à la pharmacie, j'ai ouvert la boîte de médicaments et j'ai lu la notice.Voyant qu'on le prescrivait en cas de schizophrénie, je n'ai pas voulu le prendre, je ne me sentais pas concernée et je me suis dit qu'il n'était pas approprié à mon état.Au lieu de ça, je suis allée acheter une boulette de coke et je suis rentrée chez moi.Je n'avais jamais été autant accro, il ne restait plus rien de la Samanta que j'avais été, la coke l'avait complètement dévorée.
Les deux jours qui ont suivi, j'ai à peine dormi trois heures, je n'avais plus un sou, j'avais tout dépensé dans la came.
Tout l'appartement empestait l'ammoniac avec lequel je préparais ma coke.
Tout était en chantier. Des tas de déchets de ma consommation traînaient au sol : aluminium chiffonné, plusieurs bouteilles en plastique à terre, pleines de cendre qui me servait à fumer ma crasse, du linge accumulé dans toutes les pièces. Plus de langes, ni d'eau en bouteille pour le petit, à peine de quoi lui faire encore un biberon.Mon corps et mon esprit étaient à bout.