Un siècle après le Manifeste futuriste de Marinetti, une vingtaine d'années après La Fin de l'histoire de Fukuyama, l'auteur de Vitesse et Politique présente ici le bilan d'une accélération de l'Histoire qui débouche non seulement sur l'épuisement de la géo-diversité du visible, mais aussi sur l'extinction progressive de la chrono-diversité du sensible. Nanomètre, nanoseconde, avec les nanotechnologies, c'est en effet la question des nano-chronologies qui se pose. Passé, présent ou futur, que reste-t-il désormais des longues durées de l'histoire générale ou des courtes durées de l'histoire événementielle, sinon l'ébauche désastreuse d'une histoire purement accidentelle ?