Pour Akiloe, le jeune indien Wayana qui se baigne dans le fleuve, au coeur d'une réserve dans la forêt amazonienne, l'univers des blancs ne s'exprime qu'à travers la voix du transistor de radio Paramaribo ou dans les reflets d'aluminium des ustensiles de cuisine qui s'empilent comme des totems divins sous les « carbets », ces fragiles habitations des Indiens de Guyane. Son avenir semble dicté par l'esprit des arbres et du fleuve, par le « souffle de la forêt ». Passer de l'âge de pierre à celui d'Ariane en assimilant la culture républicaine devient alors un parcours initiatique d'une singulière complexité dont le jeune Indien triomphe peu à peu.