Au moment de la disparition du rideau de fer, un intellectuel de Bratislava obsédé par Thomas Bernhardt se met à sillonner l'Europe occidentale, ou plutôt « l'Europe des alentours », soit l'Autriche et l'Allemagne. Tour à tour voyageur incognito ou « Slovaque officiel » chargé de promouvoir la culture de son pays, il est confronté au mieux à la curiosité de publics intrigués par l'homme post-communiste, au pire à l'ignorance ou à l'indifférence. Toutefois, et contre toute attente, il rencontre l'amour, incarné par Margareth, ou Gretka.
Autrichienne installée aux États-Unis, c'est aussi une figure du dépaysement, des identités mêlées et/ou contradictoires avec qui le monologue devient dialogue, sans rien perdre de son ironie et de sa grâce.
Menées sur un ton désabusé, proche de l'absurde, mais toujours avec humour et dans la grande tradition des auteurs centre-européens tels Kafka, Hašek ou Kosztolányi, ces pérégrinations sont également l'occasion de s'interroger sur les pouvoirs de la littérature et les illusions de l'identité.