Ce livre n'est pas seulement le récit du combat perdu d'avance que livrèrent Agata Tuszyhska et son mari Henryk Dasko contre le glioblastome multiforme, la plus féroce des tumeurs du cerveau, c'est aussi le roman-vrai d'un amour. Un amour plus fort que la mort, un amour qui prend ses racines dans l'admiration qu'Agata porte à Henryk. Sur un axe Varsovie-Toronto, les amants sont transportés ensemble dans cette » zone dangereuse » qu'est la maladie, évoquée ici avec une précision clinique, lapidaire. Lamant protecteur devient celui qu'Il faut protéger à son tour, renversement de rôles, lente descente aux enfers. Devant l'absence d'avenir, c'est le passé qu'on revisite : Varsovie, une famille juive, la guerre et l'extermination des juifs d'Europe, la littérature aimée, le talent des mots. Les Exercices de la perte s'apparentent à un journal intime où l'on suit l'auteur presque jour après jour, mois après mois. C'est un voyage à travers les émotions humaines.