» Article de 03.01.2020

Matthieu Biasotto - Harper

Je crois que quelque part, je t'écris pour expier ce que j'ai fait, en espérant qu'un jour tu puisses comprendre et que tu trouves la force de me pardonner. Il faut que tu saches que j'aurais pu donner ma vie pour toi. Il n'y a pas de quoi être spécialement fier de mes actes et je ne suis pas un enfant de chœur, mais j'ai eu l'audace d'aller jusqu'au bout. Je n'ai pas pu rester dans la légalité, j'ai dû emprunter des chemins parfois obscurs et employer des méthodes dont personne ne peut se vanter. Il m'a fallu fuir Détroit pour le Mexique. C'est comme ça, qu'est-ce que tu veux. Si je viens à disparaître avant le jour J, si je me fais serrer et que le dénouement m'échappe. On pourra dire de moi que j'ai été un sale type, un violent lunatique, un perdant pétochard et même un escroc sans scrupules. Mais toi qui poses les yeux sur mes mots, tu sauras que j'avais de bonnes raisons et que la vérité nous appartient. Tu sauras que je ne regrette rien et que si c'était à refaire, pour Toi. Je le referais.



Edwy Plenel - Dire nous

« Il est temps de dire nous. Ce nous qui rassure par ses audaces, ce nous qui crée de la confiance en risquant son bonheur. Dire nous pour partir à la recherche d'un horizon des possibles en faisant chemin tous ensemble, dans le souci des plus fragiles et des moins protégés, des moins habiles et des plus exploités. Dire nous pour inventer un nouvel imaginaire qui nous élève et nous relève, en nous extirpant du marécage où macèrent nos divisions, nos rancœurs, nos ressentiments. Dire nous pour cesser de dire eux contre nous, nous contre eux, notre nous contre le leur, dans une guerre sans fin dont nous serons tous les victimes, nous comme eux. Dire nous pour réussir à échapper aux fatalités du présent par la subversion de l'ordinaire et du quotidien, en l'enchantant par la beauté et la bonté, contre la laideur et la méchanceté. Dire nous avec cette certitude que la politique, comme bien commun, est d'abord une poésie, une poétique où l'espérance retrouve l'énergie qui lui manquait, comme un souffle libérateur. Dire nous, donc, pour inventer tous ensemble le oui qui nous manque, celui d'un peuple réuni dans sa diversité et sa pluralité autour de l'urgence de l'essentiel : la dignité de l'Homme, le souci du Monde, la survie de la Terre. » Journaliste, Edwy Plenel est cofondateur et président de Mediapart, journal en ligne indépendant et participatif. Il a notamment publié chez Don Quichotte Le Droit de savoir (2013) et Dire non (2014)



Dmitry Glukhovsky - Métro 2034

La Sevastopolskaya, une des stations habitées les plus méridionales du métro moscovite, produit une grande part de l électricité qui alimente celui-ci. Harcelée par des monstres des tunnels sud, elle ne doit sa survie qu'au courage de ses défenseurs et à l afflux constant de munitions en provenance de la Hanse. Cependant, la dernière caravane d approvisionnement n est jamais revenue de la ligne Circulaire, pas plus que les groupes de reconnaissance envoyés à sa recherche.



Dmitry Glukhovsky - Métro 2033


2033. Une guerre a décimé la planète. La surface, inhabitable, est désormais livrée à des monstruosités mutantes. Moscou est une ville abandonnée. Les survivants se sont réfugiés dans les profondeurs du métropolitain, où ils ont tant bien que mal organisé des microsociétés de la pénurie. Dans ce monde réduit à des stations en déliquescence reliées par des tunnels où rôdent les dangers les plus insolites, le jeune Artyom entreprend une mission qui pourrait le conduire à sauver les derniers hommes d'une menace obscure. mais aussi à se découvrir lui-même à travers les rencontres improbables qui l'attendent. Chapitre inédit : L'Evangile selon Artyom Un an après les événements relatés dans Métro 2033, Artyom, rongé par les remords, revient sans cesse au Jardin botanique sans savoir pourquoi. Il replonge dans ses souvenirs et s'interroge sur son étrange lien avec les créatures mystérieuses qui menaçaient d'envahir le métro de Moscou. L'Evangile selon Artyom a été publié en Russie dans un recueil de nouvelles autour du Métro. Dans l'esprit de Glukhovsky, il s'agit autant du chapitre final de Métro 2033 que d'une ouverture sur la suite des événements dans son projet crossmedia qui alterne narration littéraire et ludique. Il est possible également de considérer cet ultime chapitre comme un liant de la saga puisque y est évoqué le projet d'Homère (Métro 2034) d'écrire un livre au sujet d'Artyom.



Hugh Howey - Silo


Dans un futur indéterminé, des survivants vivent depuis plusieurs générations dans un immense silo creusé dans la terre, à l'abri d'une atmosphère devenue toxique. Seul un immense écran relayant les images filmées par des caméras les relie au monde extérieur. Lorsque cette société bannit l'un des siens, il est envoyé dehors, vers une mort certaine, et pourtant, tous sans exception vont, avant de mourir, nettoyer les capteurs des caméras. Pourquoi ?


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