Recueil édité en 1969 rassemblant deux romans précédemment parus et un inédit
- La vie est dégueulasse
Comment affronter le destin quand la société, la misère, la malchance vous entraînent dans le banditisme et le crime ?Dans le Paris prolétarien, Jean Fraiger, anarchiste en perte d'idéal, participe à une attaque de convoi de fonds, abat un des convoyeurs et achève un complice blessé. Un type ordinaire, diront plus tard les témoins de ses meurtres, un type à qui il semble égal de vivre ou de mourir.Quelle fureur, quelle haine de lui-même pousse alors Fraiger à tuer des prostituées ? Dès lors, la vie de Gloria, la fille d'une de ses victimes, qui lui inspire un amour paralysant, est menacée. Qui est cet homme, anti-héros tragique, qui, selon Léo Malet, » par-dessus un abîme de cruauté et de tendresse, dresse le drapeau sang et nuit de l'inquiétude sexuelle ? « .
- Le soleil n'est pas pour nous
Dans le Paris des années 1920, » époque de la joie de vivre » disait-on, le jeune Dédé Arnal crève de solitude, de misère et de vagabondage. Son horizon : la taule, l'esclavage en usine, le milieu des malfrats et des anars en rupture de ban. Comment échapper à l'asphyxie ? Comment survivre dans ces zones de violence et de haine où des gosses assassinent dans le seul but de se venger de leurs humiliations ? Condamné à la fureur et à la résignation, Dédé se tourne alors vers un fugitif rayon de soleil, c'est-à-dire vers Gina, une fille des rues, comme lui. Riches et pauvres sont égaux, en principe, devant les sentiments amoureux. Mais Gina est elle-même captive de son propre frère, un pâle voyou qui la viole et la vend. Tous les éléments d'une tragédie sont en place. Dédé Arnal sera ce » jeune monstre » que la société et l'injustice feront de lui.
- Sueur aux tripes
Dans quelques instants, les flics seront là, avec leurs flingues et leurs grenades. Sans doute tireront-ils sans sommation. Le piège s'est refermé.Traqué depuis des mois, trahi, haï, comment Paul Blondel, » Paulot « , le minable voyou qui escroquait les gogos sur le pavé parisien est-il devenu l'Ennemi public n° 1 accusé de vols et de meurtres ? La rencontre fatale de Jeanne, une affranchie soumise à la loi du plus fort, celle d'un caïd de quartier ensuite, et de sa bande, l'entraîne dans une spirale de révolte et de désespoir. Parce que la violence le terrifie, parce qu'il connaît sa lâcheté et son abjecte impuissance devant les hommes et le sexe, Paul court à sa perte. Une jeune femme l'accepte cependant. Il est à sa merci. Elle seule pourrait le faire échapper à la meute et à la mort.