Après L'orange de Noël, Les demoiselles des Ecoles.
C'était à la veille de la guerre de 14-18 à Saint-Roch. Cécile, jeune et ardente institutrice laïque, avait réussi à imposer, dans ce village de la basse Corrèze, l'école de la République face à la conjuration du curé et des bigotes, et à mener Malvina, la petite paysanne rejetée par tous, jusqu'au certificat d'études. C'avait été leur victoire...
Malvina sera institutrice. En 1917, elle entre à l'Ecole normale. Prise dans cet univers clos qui tient du couvent et de la caserne, elle ne supporte la discipline et les tracasseries que pour les rares sorties où elle retrouve Cécile. Mais Cécile a sa vie, et fort libre. Elles se heurtent, elles se déchirent, elles partagent un même amour. Elles se retrouvent enfin dans une amitié passionnée qui durera toute leur vie...
Les voici, aujourd'hui très vieilles, retirées dans ce village où elles se sont rencontrées - là même où habite Michel Peyramaure qui, par affection, accepte de relire les mles feuillets que Malvina, jour après jour, lui soumet : son histoire et, du même coup, celle de Cécile, puisqu'elles n'ont jamais cessé de s'aimer.
Les rires et les éclats des deux vieilles demoiselles, la voix tranquille de Michel Peyramaure, voilà ce que l'on entend dans ce livre si juste et si sensible où s'achève la belle histoire commencée dans L'orange de Noël.