" Toute ma vie, j'ai eu peur de me perdre dans ma passion pour la France. Alors j'ai longtemps porté un masque de romancier. Je corrigeais le réel par écrit au lieu de le remanier. Je publiais pour ne pas agir politiquement, par confort et, disons-le, couardise.
Pour jeter le masque, manquait le moment où la nécessité publique serait plus forte que mes trouilles privées. L'instant où je ne supporterais plus de vivre une époque droguée au déni permanent et shootée à l'ironie. Manquait le choc qui me conduirait non à vouloir prendre le pouvoir mais à en donner à ma société si féconde et créative.
Dans mon cœur, il n'a jamais été question que de cela : aider les simples citoyens à prendre le contrôle de leur vie. Rassembler les "Faizeux', ceux qui font en sortant du cadre et fabriquent déjà des solutions concrètes pour réparer la nation. Pour recommencer l'époque et que la joie redevienne un mot français ! " A.J.