Une ferme perdue en Islande, à des kilomètres du premier village, entre un champ de lave, des montagnes et des rivages désolés. Le ciel est
vide et les visiteurs sont rares.
Mais l'écho de la Deuxième Guerre mondiale ne va pas tarder à atteindre ses habitants. Soudain soldats, déserteurs, espions débarquent, mais
aussi radio, route, bordels et dollars. Puis viendront les touristes. L'ordre ancien vacille et ne se relèvera jamais.
Les personnages de Bergsson sont tout d'une pièce, rugueux et âpres comme la terre qui les a vus naître. Il y a ceux qui partent, ceux qui
restent, ceux qui reviennent. Faut-il s'arracher à ce morceau de terre où rien ne pousse ? Ou guetter le renard en ignorant les secousses de
l'histoire ?
Un texte sec et fort qui décrit le basculement brutal de l'Islande dans la modernité, les bégaiements de l'histoire, la force magnétique de certains
paysages, qui sont comme des gardiens de la tradition familiale : nul n'y échappe.