« C'est l'heure du départ, la fin de l'été. Il faut rentrer. Dans la chambre, je reste transie, incapable de bouger. C'est l'angoisse et les regrets qui
me paralysent. Je comprends que je n'ai pas pris le temps de défaire mes valises, ni même de regarder à la fenêtre. Maintenant que je réalise
qu'on y voit la mer, il est temps de m'y arracher. Le séjour est passé sans moi. J'étais là, et je ne le savais pas. J'en conçois une tristesse et une
culpabilité infinies, sans commune mesure avec les faits. Tu connais ce rêve étrange que je t'ai souvent décrit.
Il m'a hantée chaque nuit pendant des années. Et puis un jour je ne l'ai plus fait.
Ce jour-là, j'ai compris que l'été avait duré vingt-six ans. »
Elles sont amies d'enfance. L'une est inquiète, rêveuse, introvertie ; l'autre est souriante, joyeuse, lumineuse. Ensemble, elles grandissent,
découvrent la vie, l'amour. Jusqu'à ce qu'un drame bouleverse le monde qu'elles se sont bâti... Un roman poignant sur l'amitié, le deuil, et sur ce
point de bascule irréversible qui sonne la fin de l'insouciance.