Carnet de guerre d'un officier en première ligne lors du siège le plus long qu'ait connu une capitale à l'époque contemporaine, Vent glacial sur
Sarajevo est un témoignage sans concession sur l'ambiguïté de la politique française durant le conflit en ex-Yougoslavie.
Cette « capitale assiégée que nous n'avons pas su protéger », Guillaume Ancel la rejoint en janvier 1995 avec un bataillon de la Légion
étrangère. Sarajevo est encerclée depuis déjà trois ans et sa population soumise aux tirs quotidiens des batteries d'artillerie serbes. L'équipe du
capitaine Ancel a pour mission de guider les frappes des avions de l'OTAN contre elles. Des assauts sans cesse reportés, les soldats français
recevant à la dernière minute les contre-ordres nécessaires pour que les Serbes ne soient jamais inquiétés.
Sur le terrain, les casques bleus français comprennent qu'on ne leur a pas tout dit de leur mission et se retrouvent pris au piège. « Six mois d'
humiliation » résume Guillaume Ancel qui dresse un constat sévère des choix faits par le gouvernement d'alors. En témoignant de l'opération à
laquelle il a participé, il raconte ces hommes, ces situations, cette confusion et le désarroi qui, jour après jour, ronge ces soldats impuissants.
Ancien officier de la Force d'Action Rapide, saint-cyrien, Guillaume Ancel a participé notamment à l'intervention de l'ONU au Cambodge en 1992,
à l'opération Turquoise en 1994, pendant le génocide des Tutsis au Rwanda, et aux missions en ex-Yougoslavie en 1995 et 1997. Il a quitté l'
armée de terre en 2005 pour rejoindre le monde des entreprises.