Elle était belle à couper le souffle. Elle n'était pas humaine, mais il s'était habitué aux oreilles pointues, aux dents acérées, aux pupilles fendues.
– Les Terriens, dit-elle, ont tout pollué. Les nettoyeurs d'univers ont eu raison de vidanger votre planète. La nôtre, elle, n'a rien perdu de sa fraîcheur.
Simon avait des doutes, mais il n'en dit rien.
– Que cherches-tu, Pèlerin de l'Espace ? Le sens de la vie ?
Elle se pencha en avant. La fente luisante de ses pupilles accrocha la flamme d'un chandelier. Sa robe s'ouvrit comme par mégarde. Simon ne savait plus ce qu'il cherchait. La sueur perlait à son front. Elle laissa choir sa robe à ses pieds.
– Ne cherche plus, murmura-t-elle. La réponse est dans mes bras.
A l'aube, il se leva en titubant, gavé de fatigue et de passion féline. La réponse était ailleurs.