Il m'a valu les mille écoutes de l'Elysée sans autres persécutions. Comme Victor Hugo avec Napoléon III, j'ai gâché la postérité de François Mitterrand.
Ecrit en 1982, ce livre est passé entre des mains innombrables. Par ces révélations qui circulaient sous le manteau, il a inspiré tous les biographes du président de la République - Catherine Nay, Franz-Olivier Giesbert, Pierre Péan ou Jean Montaldo.
Que ce soit sur sa fille Mazarine, sa collaboration, ses liens avec la Cagoule, chacun a été obligé de tenir compte de ces révélations, soit pour les approfondir, soit pour allumer des contrefeux.
Bref, j'ai pourri la postérité de François Mitterrand de son vivant - et je suis responsable à jamais de sa seconde mort. Il n'aura d'autre place dans l'Histoire que l'histoire d'une imposture. Au-delà de mon enquête, c'est d'abord le portrait d'un menteur.