Ce Suisse n'a jamais été neutre.
Adolescent, il fait siennes les frustrations allemandes nées du traité de Versailles, avant de s'engager du côté des nazis.
Après la Seconde Guerre, il assume avec vigueur ses responsabilités d'exécuteur testamentaire de Hitler, de Bormann et de
Goebbels, puis s'engage avec la même fougue au service de la cause arabe. C'est alors qu'il se lie d'amitié avec les chefs
historiques du FLN et croise les chemins de bien des militants de la gauche et de l'extrême gauche européennes.
Dans les années 1970, il passe pour être l'un des cerveaux du terrorisme international, fait la connaissance de Carlos, dont il
restera solidaire jusqu'au bout, vole au secours de Klaus Barbie.
François Genoud ne renie rien, ne regrette rien. Ses convictions sont intactes. Extrême droite? Extrême gauche? Pierre
Péan, l'auteur d'Une jeunesse française, lève le voile au terme d'une minutieuse enquête.