La splendeur ancienne n'est plus, le palazzo familial se délabre, la plupart des appartements ont été vendus et les trois soeurs se partagent
ceux qui restent. Seule l'aînée, Noemi, rêve de reconquérir le faste perdu et de restaurer la demeure sur les hauteurs de Cagliari. Les deux
autres s'accommodent de la déchéance. Le sujet sur lequel en revanche toutes les trois s'accordent est l'amour imparfait. Toujours imparfait.
Pour Maddalena, qui s'adonne avec persévérance à une sexualité fiévreuse, le désir d'enfant n'est pas satisfait. Pour Noemi, l'objet de l'amour
est fuyant et dédaigneux. Quant à la plus jeune, la fragile comtesse de Ricotta, on dirait que la vie entière lui échappe. Comme les objets de ses
mains maladroites. Comme l'étrange petit garçon qu'elle élève seule. Mais peut-être que l'espoir se cache tout près, juste de l'autre côté du
mur. Milena Agus nous emporte à nouveau dans son univers si particulier où se côtoient désenchantement et magie lumineuse. « Un roman
plein de poésie et de vie. » Elle (Italie)