Publié juste après la guerre à Bucarest, ce document de plus de mille pages, qui tient une place de choix dans «la bibliothèque de la catastrophe» - récits et témoignages écrits à chaud pendant la Shoah - avait été depuis oublié, enterré par le régime stalinien. Il le serait resté sans la constance du professeur de médecine Gérard Saimot, neveu de l'auteur, et de l'historienne Alexandra Laignel-Lavastine, fascinée par «cette incroyable entreprise qui a consisté quatre années durant à collecter matériaux, photographies et témoignages dans des conditions extrêmement périlleuses surtout pour un Juif». Son très impressionnant travail de notes et présentation se réfère à de nombreux textes littéraires et documents sortis depuis...