L'Emepreur, c'est avant tout l'homme d'une génération, celle de l'entre-deux guerres, de la tragédie de la défaite, de l'Occupation et de la résurrection de la France jusqu'aux années 60.
Adrein Anthelme, adolescent pauvre et inculte, mord à l'hameçon du savoir que lui tend le hasard et un homme de bonne volonté, le séduisant Garmond, écrivain attaché à son Saint-Germain-des-Prés comme un paysan du Perche à sa terre. Le jeune homme, qui est intelligent et courageux, se laisse dégrossir par son Pygmalion.
C'est l'ascension prodigieuse d'Adrien que raconte Jean Diwo, à travers des aventures amoureuses et des ancdotes plus amusantes et plus passionnantes les unes que les autres. Jusqu'à ce qu'il arrive à la puissance : celle dun magnat de la publicité et de la presse que ses collaborateurs surnommeront l'Empereur.
Exigeant, despote, généreu, mégalomane, sans scrupules, fidèle en amitié, brutal, Anthelme est tout cela. Les autres personnages, inventés ou historiques, qui jalonnent sa route forment une pâte humaine et romanesque à la hauteur du héros.
Dans ce magnat des temps modernes, certains seront peut-être tentés de chercher des ressemblances avec le Citizen Kane d'Orson Welles ou son modèle William Randolph Hearst. L'auteur en serait ravi.