Mais qui donc se cache derrière celui qui s'est auto-proclamé "Special One"? Comment, pourquoi, grâce et à cause de qui, José Mourinho est-il devenu l'un des entraîneurs les plus titrés de l'histoire du football ? Qui est le "vrai" José, celui qui dans l'intimité se fait appeler "Zé Mário" ? Plus qu'un énième bouquin sur le Portugais, cette oeuvre retrace l'ascension du natif de Setúbal : son enfance rythmée par la carrière de son père, sa vie de joueur (souvent méprisée), sa formation de professeur (fréquemment caricaturée), son rôle d'éducateur (méconnu pour beaucoup), celui d'adjoint de Robson ou de Van Gaal (raillé par certains), ses débuts comme entraîneur principal au Benfica, la révélation avec Leiria et les débuts de la gloire avec les Dragons. De sa naissance à celle de sa légende, du berceau aux premiers titres à Porto, son histoire est ici narrée par ceux qui l'ont côtoyé, chéri, maudit, affronté, au plus près. Plus de 100 témoignages, deux ans de travail, d'enquête et de recherches pour vous présenter l'homme, l'ado, le gamin qui se cache derrière le discours et la posture de Mister Mourinho.

Rien ne prédestinait Louise Labé à devenir la plus grande poétesse de la Renaissance, hormis son talent et sa liberté de penser.
Très tôt, elle apprend le maniement des armes auprès de son frère et l'accompagne, travestie en homme, dans une campagne militaire.
Intelligente et intrépide, la Belle Cordière ne tarde pas à devenir célèbre dans le milieu littéraire lyonnais et le cercle de la Pléiade où elle déchaîne les passions et collectionne les amants. Nombre d'entre eux lui dédieront des vers enflammés : Jean de Vauzelles, Clément Marot, Pontus de Tyard, Olivier de Magny, Pierre Woeriot.
Parfois accusée de sorcellerie, souvent traitée de catin, Louise a surtout vécu libre. Comme nombre de femmes de son époque. Sa véritable faute a été de l'écrire, de donner une voix au désir féminin dans des vers à la sensualité assumée et de revendiquer pour ses soeurs la liberté qu'elle s'est elle-même octroyée.

« Je commence à comprendre à quel point le capitalisme m'a déformée » : en pleine révolution cubaine, Alma Guillermoprieto échange ses rêves d'artiste contre des convictions politiques.

En 1970, à New York, Alma Guillermoprieto, d'origine mexicaine, suit les cours de danse contemporaine de Merce Cunningham.

Quand celui-ci lui parle d'un poste de professeur à l'École nationale des Arts de La Havane, son monde s'effondre : la jeune danseuse rêvait d'intégrer sa compagnie. Alma part résignée, cherchant dans l'aventure une façon de faire le deuil de sa carrière artistique.

Elle a alors 20 ans. Lorsqu'elle atterrit à Cuba, elle appréhende les restrictions liées à l'embargo américain et au régime de Fidel Castro.

Ses craintes sont rapidement confirmées : les salles de danse sont privées de miroirs, considérés comme des instruments contre-révolutionnaires.

Son séjour devient alors le temps d'un apprentissage inattendu : celui de sa conscience politique.

Alma Guillermoprieto revient sur cette expérience qui a sonné le glas de sa carrière de danseuse et marqué le début de sa vie de journaliste.

Avec ce récit initiatique, elle signe un livre d'une rare intensité.

J'ai cru qu'il plaisantait. Comment avait-il pu me demander de lui faire un bébé ?

Ce n'est pas que je veuille ne jamais avoir d'enfants.
J'imagine que je n'ai seulement pas rencontré le bon mec.
Ces derniers temps, on dirait que toutes les femmes autour de moi tombent enceintes. Qu'est-ce qu'elles ont ?
Enfin, j'imagine que c'est ce qui arrive quand on approche de la trentaine.

Et je veux dire, ce n'est pas comme si on ne l'avait jamais fait.
Mais ça n'avait été qu'une seule nuit. Il y a des années de ça.
La meilleure nuit de toute ma vie.

C'était un vrai tombeur. Riche. Super sexy.
J'étais censée l'oublier et ne jamais regarder en arrière.
Je me suis jetée à corps perdu dans mon travail.
Mais il y a des choses qu'on n'oublie pas.

Et le voilà de retour dans ma vie, de la manière la plus inattendue qui soit.

Et je ne suis pas sûre de pouvoir lui résister très longtemps.

Tyran sanguinaire, monstre pervers et parangon du mauvais prince, telle est l'image que la postérité a dressée de l'empereur Tibère (42 av. J.-C.-14). Mais, au-delà de cette légende noire, son règne – l'un des plus longs – marqua une étape essentielle de l'histoire romaine : il est celui qui pérennisa le principat, rompant définitivement avec la République. Et voilà bien le paradoxe du personnage. Condamné par les historiens antiques, tels Tacite et Suétone, méprisé ou haï par ses contemporains, trompé et manipulé par ses proches, l'héritier du grand Auguste aurait pourtant pu être considéré comme un acteur décisif du monde romain. Car, s'il ne fut pas un conquérant, il stabilisa les frontières et sa politique permit de consolider le rôle du sénat et surtout d'établir le régime monarchique dans la durée. Dès lors, comment et pourquoi fut-il si maltraité ou ignoré par l'histoire? Menant une large enquête qui explore une société en pleine mutation où les institutions ne cessent d'évoluer, Emmanuel Lyasse cherche à mieux comprendre, sans juger ou réhabiliter, ce personnage controversé, tragiquement incompris, foncièrement surprenant et insaisissable.