Éditeur(s) : Glénat
Auteurs : Michel Durand
Date : 2014
À l'heure où les mises en couleurs s'aseptisent, il fallait oser jeter à la face du lecteur des teintes si criardes, si peu conventionnelles. Et à l'heure où les adaptations littéraires foisonnent, il fallait oser aborder Moby Dick par la bande, sans avoir l'air d'y toucher. Le résultat est d'une force rare, alliant à la beauté du texte un emportement, une fougue dignes des plus grandes épopées. La séparation du récit en deux parties permet une théâtralité de bon aloi, avec un coup de tonnerre qui sert de pivot, tandis que la fin constitue un baisser de rideau qui ponctue à merveille une histoire où la violence se sera déchaînée. Cette violence, elle transparaît évidemment dans le personnage de Pierre Masquelier, tyran des mers qui cache derrière sa folie furieuse un secret dévorant. Elle se glisse aussi dans les autres membres de l'équipage que la promiscuité et la chasse effrénée à la baleine finissent par rendre plus ou moins déments, chacun prenant part à cette effroyable pantomime qu�est devenu un voyage sans retour.
Voici la deuxième et dernière partie d'une plongée dans le quotidien infernal de ces forçats au service de la révolution industrielle...