Au terme de cinq années d'enquête entre Paris, Washington, Moscou et Tel-Aviv, la journaliste Chloé Aeberhardt a retrouvé la trace des espionnes des principaux services de renseignement engagés dans la guerre froide. Ces retraités de la CIA, du KGB, du MI5, de la DST ou du Mossad l'ont reçue chez elles et lui ont raconté le rôle décisif qu'elles ont joué dans le conflit Est-Ouest, de la pénétration des cercles du pouvoir occidental par les agents soviétiques à la traque des anciens nazis en Amérique du Sud en passant par l'exfiltration des juifs falachas d'Éthiopie vers Israël dans les années 1980.
Loin du mythe de Mata Hari et du cliché de la séductrice qui prévaut aujourd'hui encore lorsqu'on évoque le renseignement au féminin, la réalité dévoilée au fil de ces rencontres n'en finit pas de dépasser la fiction.
" Nous étions Q, dans James Bond. Et tellement plus. " Joanna Mendez, ancien officier technique de la CIA.
" J'ai toujours considéré que montrer ses émotions était une forme de faiblesse. " Stella Rimington, ex-directrice générale du MI5.