Dans les longues listes de souverains qui ont régné sur l'Europe, émergent çà et là des femmes qui exercèrent le pouvoir suprême, soit en leur nom propre, soit en tant que régentes pour leur fils. Souvent, au début de leur règne, en lutte contre des hommes qui n'acceptaient pas de les voir porter leur couronne, elles durent s'imposer au sommet de l'État par leur habileté ou leur ténacité. Toutes dotées de forts tempéraments, certaines, capables de mener leurs troupes au combat, eurent en outre à cœur d'assumer leur rôle de mère : Blanche de Castille mit au monde neuf enfants ; Catherine de Médicis dix ; l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche, seize ; la reine Victoria de Grande-Bretagne, huit. Seule la reine Elisabeth Ière d'Angleterre assuma sa virginité comme un signe de puissance.
Du haut Moyen Âge au XIXe siècle, Ivan Gobry retrace le fabuleux destin de douze de ces souveraines qui, toutes, ont laissé de différentes manières une marque dans l'Histoire.