Cela commence brutalement : « On ne retrouva jamais ses mains. »
Adam Diehl, collectionneur de livres rares, a été agressé et mutilé dans sa maison de bord de plage à Long Island. Il mourra des suites de ses blessures sans avoir repris connaissance. On est en droit de se demander : pourquoi les mains ? Le narrateur, son ami et beau-frère, est conscient du symbole : faussaire de grand talent, il s'est fait pincer il y a quelques mois. Les mains, c'est tout pour qui veut imiter à la perfection l'écriture de William Faulkner. Ou reconstituer à partir de quelques faits avérés une correspondance de Conan Doyle inexistante.
Lorsque entre en scène un autre collectionneur, auteur de lettres de menaces signées « Henry James », c'est la panique dans le foyer douillet de notre narrateur. Le maître chanteur serait-il le meurtrier ? Que veut-il au juste ? Comment le confondre sans devoir avouer certaines choses ?
Un duel démoniaque et subtil s'engage entre les deux hommes sur leur terrain favori : le milieu très fermé de la bibliophilie.