Construite entre trois montagnes, Kigali se situe à 1 545 m d'altitude et couvre plusieurs collines : Kiyovu, Kacyiru, Kimihurura, Nyarutarama, Remera, Kanombe, Gikondo, Kicukiro. La capitale est désormais centenaire. Fondée par l'Allemand Richard Kandt, elle n'était encore peuplée que de 6 000 habitants en 1960. C'était à l'époque une " bourgade misérable ", comme l'écrit dans son récit Ebène, le célèbre journaliste Richard Kapuscinski qui n'a même pas pu trouver le moindre hôtel, " peut-être parce qu'il n'y en avait pas ". Aujourd'hui, les Kigaliens sont 800 000, sans compter les milliers de gens qui viennent y travailler la journée. Des restaurants ouvrent tous les jours, et les chambres d'hôtel sont innombrables.
C'est dire si la ville a profondément changé, ses limites ont même été élargies (elle est dotée de trois districts), au point que peu la reconnaissent après quelques années d'absence. Dans les années 1980, c'était encore une ville à l'allure provinciale, peu ostentatoire, où les immeubles en hauteur étaient rares, une cité repliée sur elle-même comme l'était tout le Rwanda à l'époque. Puis est arrivé le génocide. Des quartiers entiers ont été détruits. Aujourd'hui, non seulement la ville s'est (re) construite et rénovée, mais elle est devenue très occupée. La capitale, qui concentre les quartiers généraux de la politique, du commerce, des ONG, bénéficie autant de la manne internationale que du...