« Ma blessure n'est pas née directement des conditions extrêmes de la guerre et de sa laideur. Elle n'est pas le résultat de combats ni d'un incident particulier. Pour moi comme pour de trop nombreux anciens combattants, la source de cette blessure de stress opérationnel réside dans les assauts répétés contre nos valeurs et nos croyances les plus sacrées et les mieux enracinées. Les complications physiques peuvent se révéler mortelles, mais le TSPT est aussi une blessure morale qui détruit notre esprit et notre âme. » Témoin du génocide rwandais de 1994, le lieutenant-général Roméo Dallaire en est resté profondément marqué. Dans cette suite de J'ai serré la main du diable, il réfléchit à la fois sur la nature du trouble de stress post-traumatique (TSPT) et sur les effets de cette souffrance à la fois physique et spirituelle. En parallèle, il raconte divers épisodes de sa vie : sa destitution de l'armée pour raisons médicales, son passage au Sénat canadien, les événements douloureux qu'il a vécus pendant la rédaction de son premier livre. Le récit courageux d'un ancien militaire dont les nuits sont envahies par le désespoir, mais qui, aux premières lueurs de l'aube, fait face à la réalité avec un désir sans cesse renouvelé de changer le monde.