Ce roman raconte l'histoire d'une bouleversante quête d'identité. Dès la première page, l'authenticité des lieux et des personnages captive l'attention.
Vietnam, 1979. Par une nuit sombre, seule au milieu d'inconnus, la jeune Kim embarque à contrecœur dans un bateau. Le rafiot, à la dérive pendant des semaines, atteint finalement Palawan, un camp de réfugiés des Philippines où s'entassent des Vietnamiens venus de la mer, les Boat People. Le long jeu de l'attente commence alors pour elle. Kim n'hésitera pas à mentir sur son identité pour quitter cet enfer.
Des années plus tard, transformée en Américaine dans sa famille adoptive, elle raconte aux uns et aux autres toutes les tristes histoires qu'ils veulent entendre et s'invente un passé. Mais sa véritable histoire lui échappe. Ses recherches pour retrouver les siens la conduiront de Montréal à Los Angeles puis, à nouveau à Palawan où vivent encore, dans les années 90, des réfugiés indésirables qui n'ont pu quitter le camp. Leurs récits bouleversants l'obligeront à se rappeler ce qu'elle avait choisi d'oublier et l'aideront à faire la paix avec elle-même.
Caroline Vu met en scène ses personnages avec compassion et un profond souci de vérité : victimes innocentes des conflits et des guerres, tous se débattent pour survivre. La jeune réfugiée Kim s'accroche au rêve d'une vie meilleure et poursuit son périple, la tête haute. Nous suivons ses pas sur ce chemin rempli d'embûches, mais aussi de promesses.
Lors de sa parution en anglais, Palawan a été finaliste au Concordia University First Book Prize et a obtenu le prix Fred Kerner de la Canadian Authors Association.