En effet, après s'être opposé en 1507 à ***** VII dont il dénonce les exactions, Thomas More connaît une carrière politique brillante grâce à ***** VIII et devient ambassadeur puis grand chancelier. Il écrira d'ailleurs sa première grande oeuvre, Utopia, en 1516 lors d'une mission diplomatique. Catholique fervent (il a longuement hésité entre la vie politique et ecclésiastique), il combat les idées luthériennes et le protestantisme. Il perd d'ailleurs l'amitié du roi en refusant de se joindre à la requête transmise au pape pour lui demander d'annuler le mariage entre ***** et Catherine d'Aragon. Il démissionne mais son choix l'année suivante de refuser d'assister au couronnement d'Anne Boleyn est mal interprété. Puis son refus de jurer allégeance à l'Acte de succession du Parlement en raison d'une préface anti papale lui vaut d'être emprisonné et accusé de haute trahison. Il est condamné à être pendu, traîné et éviscéré, peine que le roi commuera en décapitation.
Quand il arrive sur l'échafaud, il dit à l'officier présent : « Je vous en prie, Monsieur le lieutenant, aidez-moi à monter ; pour la descente, je me débrouillerai. ». Et il déclare mourir en « bon serviteur du Roi, et de Dieu en premier. » En 1886, Thomas More est béatifié puis canonisé en 1935. Le Pape Jean-Paul II le fera patron des responsables de gouvernement et des hommes politiques en 2000.