Aux Capétiens succèdent les Valois en 1328, mais leur dynastie a du mal à s'imposer. Le royaume connaît de graves crises, économiques avec la réapparition des famines, démographiques après la Peste Noire de 1348 et ses résurgences, sociales avec de nombreuses révoltes. Le conflit armé avec l'Angleterre, la guerre de Cent Ans, ajoute encore aux difficultés. Pourtant ces crises précipitent les transformations politiques : des impôts sont levés après avoir été consentis par des assemblées représentatives où se développe la notion de bien commun ; la justice du roi s'impose dans ses tribunaux tandis que lui-même gouverne par la grâce en multipliant les lettres de pardon. Dans cet Etat naissant, les monarques prennent appui sur des fonctionnaires fidèles et compétents qui garantissent la pérennité des institutions. Le pouvoir royal est devenu plus solide et les formes d'un dialogue démocratique refluent dans la seconde moitié du XVe siècle. Dans ces temps de crises et de reconstruction, les acteurs de la vie politique ont toute leur place : les souverains, bien sûr, ainsi que les héros de la victoire, de Du Guesclin à Jeanne d'Arc, mais aussi des individus moins connus, rebelles ou soumis à la faveur royale.