«J'avais autrefois l'illusion de ressaisir Balbec, quand, à Paris, Albertine venait me voir et que je la tenais dans mes bras», écrit Proust dans Albertine disparue. Après avoir recensé les quelque deux cents êtres de fiction qui peuplent À la recherche du temps perdu, Michel Erman explore ici l'espace proustien et montre à quel point il ne constitue pas une simple toile de fond. De la chambre de Combray aux hôtels particuliers du faubourg Saint-Germain, de la cité balnéaire à la cité des doges, les lieux de la Recherche sont lourds de sens. Réels ou inventés, ils font esprit et corps avec les personnages qui les habitent, qui les arpentent ou qui les hantent.